Avis de recherche d’enfants, d’adolescents, faits divers, faits atroces et macabres. Ces derniers jours, les mauvaises nouvelles s’enchaînent dans les journaux et posts sur les réseaux sociaux et rythment le quotidien déjà difficile des paisibles populations dans leur marche qu’elles souhaitent paisible vers la fin de l’année 2021. Si ce n’est pas un enfant de cinq ans qui est froidement poignardé à Akassato, c’est une jeune fille qui est égorgée par son petit ami dans les encablures de Cotonou ou encore, c’est le corps d’un enfant qui est retrouvé mort à Tchaourou sans oublier la vitesse et la surcharge qui fait neuf morts dans un accident de circulation à Boko. Aussi curieux que cela puisse paraître, même les hommes en arme ne sont pas à l’abri des agissements des hors-la-loi. Ainsi, dans le bilan lugubre de ces derniers jours, il a été noté que le véhicule d’un Colonel a été cambriolé et plusieurs millions emportés à Abomey-Calavi.
En somme, l’heure est grave et est tout sauf à la sérénité. Comme si les fins d’année se suivent et se ressemblent, celle de 2021 semble ne pas faire exception à la règle communément appelée ‘‘bilan’’ et est également en train d’enregistrer son lot de tristes événements. Face donc à ce tableau qui s’en va s’obscurcissant au fur et à mesure que 2022 se rapproche, il est clair qu’il est urgent que chaque acteur de la chaîne de sécurité prenne ses responsabilités. De la cellule familiale aux chefs quartiers en passant par les Forces de l’ordre, il va sans dire que, par ces temps-ci, il est impérieux de redoubler de vigilance. Ainsi déjà, les parents doivent s’assurer des déplacements et fréquentations de leurs progénitures pour éviter toute mauvaise surprise. Dans les quartiers, la solidarité doit être agissante contre tout mouvement et comportement suspects. Quant aux Forces de l’ordre, le leitmotiv est tout simplement, relever le défi de contrer la pègre, anticiper sur les intentions des disciples de Lucifer et du coup, assurer avec les moyens de bord, une fin d’année paisible à tous.
Triste ‘‘bilan’’ !
Cependant, il ne peut en être ainsi sans un minimum de remise en cause surtout des travers des uns et des autres. Primo, s’il est vrai que toute l’année durant, les parents sont hyper occupés à courir dans tous les sens afin de pouvoir subvenir aux besoins des enfants, ils doivent se rappeler que les risques d’un instant d’inattention en ces périodes de fin d’année sont multipliés par dix qu’en temps ordinaire. D’ailleurs, tout ceci s’explique par la cupidité des ritualistes prêts à toutes sortes d’atrocités pour se faire de l’argent. Evidemment, pour atteindre leur objectif maléfique, les proies les plus vulnérables sont d’abord les enfants et les adolescents et ensuite, les adultes aimant le gain facile. Puisqu’il y a des facteurs qui favorisent des enlèvements et que la confiance n’exclut pas le contrôle, il serait intéressant qu’entre autres, la Police revienne à la charge sur l’interdiction des vitres teintées. Par les temps qui courent, le laxisme sur ce plan peut s’avérer fatal.
L’autre facteur qui, malheureusement, en rajoute au bilan macabre souvent enregistré au cours de cette période de fin d’année, c’est l’incivisme sur nos routes. Comme si le Diable inoculait des virus dans les têtes entraînant l’amnésie générale et suscitant des folles et incompréhensibles envies, c’est le moment choisi par les individus pour s’adonner à la vitesse, aux surcharges et autres violations du code de la route. Conséquence logique, des séries d’accidents évitables et des morts en cascade. A ce niveau, pour sauver des vies, les Forces de sécurité ont l’obligation de ne pas fermer les yeux sur les comportements inadmissibles des conducteurs. Car, si le phénomène du regain d’accidents se note en fin d’année, cela n’a évidemment rien à voir avec un hypothétique ‘‘bilan’’ mais à la course à vite s’acquitter des services dans la perspective d’une majoration des bénéfices afin de disposer de plus de moyens pour bien fêter. Sauf qu’il faut être en vie pour le faire.
Alors, si le diable est en pleine campagne pour réussir sa macabre mission de fin d’année et ceci en recrutant des disciples du mal, il revient à tous ceux qui, jusqu’ici sont sains d’esprit, de faire preuve de prudence et de redoubler de vigilance. Enfin, la responsabilité du triomphe du bien contre le mal est collégiale. Et donc, que chacun soit le gardien de son frère et que le passage vers 2022 soit moins douloureux qu’au cours des précédentes années. C’est déjà ça !