C’est par une conférence de presse tenue ce jeudi 19 décembre au Chant d’oiseau de Cotonou et organisée par Social Watch Bénin que les organisations de la société civile ont manifesté leur indignation suite à la tentative d’assassinat de Martin Assogba, le président de l’ONG ALCRER. Cette conférence de presse a connu la présence, non seulement, des représentants des organisations de la société civile, mais aussi des responsables des organisations non gouvernementales et des secrétaires généraux des centrales syndicales. Qu’il nous souvienne que cet ardent défenseur des couches défavorisées avait été criblé de balles à bord de son véhicule alors qu’il rentrait chez lui le lundi 9 décembre dernier. Pour les Osc, cette fusillade vise à liquider physiquement le président de l’ONG ALCRER. Face au résultat non concluant de l’enquête marquée par la remise en liberté des présumés agresseurs, les Osc « condamnent cette agression digne des moments sombres de l’histoire de notre pays. …. Nous invitons les pouvoirs publics à faire toute la lumière avec professionnalisme sur cette affaire afin que les vrais coupables soient retrouvés et punis selon la loi », a martelé Gustave Assah, le représentant des Osc. Il a invité, de ce fait, tous les acteurs de la société à se mobiliser davantage en vue du combat pour la défense des droits humains. Prenant la parole, Dieudonné Lokossou, le secrétaire général de la CSA Bénin, a rappelé les différents maux qui minent le Bénin tels que les concours frauduleux, l’affaire Lépi, les actes d’insécurité et le non respect des droits humains. Pour lui, « notre pays traverse une période très grave où nous sommes tous exposés. Il faudra donc qu’on prenne le combat à bras le corps ». Orden Alladatin, membre fondateur du WANEP-Bénin a, quant à lui, indiqué que ce sont des dynamiques visant à semer la peur dans le pays. « Un pouvoir issu d’un tel système ne peut que se durcir avec le temps », a-t-il ajouté. Intervenant au nom de l’ONG ALCRER, Koami Gouton a, pour sa part, invité, non seulement la société civile, mais aussi, tout un chacun à préserver les libertés fondamentales de ce pays. « Si nous laissons passer cet événement, ça va continuer et ça deviendra invivable pour notre pays », a-t-il soutenu, lui aussi.
Rastel DAN (Stag.)