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Le Matinal N° 4253 du 20/12/2013

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Politique nationale : Yayi Boni, c’est totalement fini !
Publié le vendredi 20 decembre 2013   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


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Le glas vient de sonner pour lui ! S’il n’en a pas encore conscience, c’est qu’il dort et il va falloir qu’il sorte ou qu’on le fasse sortir de son profond sommeil qui l’envoie presque dans l’abîme. Avec le rejet du projet de budget, exercice 2014, Yayi Boni doit comprendre qu’il est définitivement un objet désuet aux mains des représentants du peuple qui, par une grande majorité viennent de lui dire « trop, c’est trop, arrêtons maintenant la saignée ».C’est désormais du passé avant le 06 avril 2016 à 00heure. Le pouvoir Yayi Boni est dorénavant conjugué au passé et les élus du peuple viennent de le démontrer, si besoin en était, à travers le vote sans fioritures empreint de rejet total du projet de budget général de l’Etat, exercice 2014.C’est par 44 voix contre 39 pour que les députés à l’Assemblée nationale ont dit « abéni ! » ou « yakpa ! » ( ce qui signifie, c’est fini respectivement en langue dendi et Bariba) à celui qui a bien intérêt à les entendre ou à les écouter. Il s’agit bien de Yayi Boni.Le pouvoir de l’actuel locataire du Palais de la marina, s’il n’est pas encore fini ou conjugué au passé, il est pour le moins agonisant ou moribond. Car, avec ce rejet de son projet de budget, exercice 2014, c’est à une énième déculottée à laquelle fait face le gouvernement de Yayi Boni après les cinglantes défaites à la Cour d’Appel de Paris refusant l’extradition de l’homme d’affaires Patrice Talon et son collaborateur immédiat Olivier Bocco et de la honte subie à Washington par le non octroi du 2nd Compact du Millenium challenge account (Mca) pour faute de la corruption gangrénant le régime de la refondation très enrhumé, grippé et grelottant !Décidément, ce pouvoir qui nous gouverne depuis son mémorable et stricte K.O réalisé en mars 2011 a atteint son apogée et il ne lui reste que d’être enseveli si ses tenants ont encore de la jugeote pour que les Béninois aient la paix et puissent mieux respirer face à un régime aussi sclérosé qui a montré toutes ses limites et sa suprême incapacité à mieux faire.
Dans le sillage de ce camouflet du jeudi noir au Palais des gouverneurs, c’est d’abord le Président de l’Assemblée nationale qui fut le 1er à donner l’alerte de ce qui allait se passer au moment de la votation du budget de l’Etat, exercice 2014. Lorsque les députés de l’opposition sollicitèrent le vote par scrutin secret, ce fut une brochette d’hostilités qui accueillit leur desiderata qui aboutit à une suspension de la plénière parlementaire qui conduisit à la continuation de débats pour la journée du jeudi 19 décembre 2014. Comme si la majorité présidentielle avait une dernière cartouche en poche pour encore rattraper ce qui peut l’être encore, elle fut descendue de son piédestal malgré les jérémiades et les roucoulements des députés de la mouvance présidentielle tels que Chabi Sika et Sacca Lafia désabusés devant les jeux de coulisses qui laissaient pourtant entrevoir tout ce qui ce tramait au sujet du sort à réserver au Budget 2014.
Mais, c’était sans compter avec la volonté responsable et légale – enfin (!) – du président de l’Assemblée nationale, le professeur Mathurin Nago, qui vit juste en optant pour un vote secret pouvant permettre aux élus du peuple d’exprimer véritablement le réel sentiment qui les animent face à un régime agonisant et agonisé qui n’attend que son oraison funèbre soit prononcée à la lie de sa tombe.

Un dormeur nommé Yayi !

Si besoin en était encore, c’est sans risque de se tromper qu’on pourra dire aujourd’hui que le Chef de l’Etat demeure la seule personne qui reste encore à rêver et à se fourvoyer dans un tour d’ivoire mal éclairé au regard de la real politik qui a court de nos jours dans le camp de la majorité présidentielle. Si Yayi Boni continue de se faire illusionner par des ringards tel que Amos Elègbè et autres vieux briscards qui visiblement n’ont pu rien à perdre, sauf d’exceller sur un tableau à faire perdre le Chef et prêts à tout faire pour rendre impopulaire le locataire du Palais de la marina qui leur permet, pourtant, d’assumer leur pain quotidien après avoir mal préparé leur retraite.
Si Yayi Boni ne le savait pas encore la griffure qu’il vient de subir au Parlement est bel et bien une œuvre de grande portée conduite par les députés de la majorité présidentielle qui sont les vraies personnes ayant sollicité de leurs collègues de l’opposition la demande d’un vote par secret afin de montrer à Yayi Boni qu’ à l’orée de mars 2016, il n’est plus la personne ou l’autorité indiquée , fut-elle politique ou administrative, en qui, ils peuvent encore avoir espoir pour un mieux être et sortir de la hantise des prochaines joutes électorales.
Yayi Boni n’étant plus une préoccupation ou un intérêt majeur pour eux, les députés de la majorité présidentielle ont aussi compris et pris conscience de la déchéance et de la déliquescence dans laquelle s’est engoncé le fondé de pouvoir, Yayi Boni. Le roi est nu ! Il faut prendre son chemin et se construit soit même pour un avenir prometteur. La leçon est bien comprise dans le camp des députés de la majorité présidentielle d’un Parlement qui n’avait en réalité qu’une brochette de 27 députés de l’opposition rejoints par leurs camarades éclairés du camp Yayi Boni ayant compris qu’aujourd’hui qu’il faut se mettre du côté du peuple et non d’un individu.

L’ordonnance qui rendra malade !

Au lieu de saisir au bon le message que viennent ainsi de lui envoyer les députés dans leur majorité à l’Assemblée nationale, Yayi Boni dans sa mansuétude et sa magnanimité peut une fois encore se laisser traîner par le bout du nez par les carriéristes du Palais de la marina qui lui conseilleront de recourir à l’article 68 de la Constition du 11 décembre 1990 en le faisant prendre une ordonnance pour mettre en exécution son projet de budget général de l’Etat. Oh ! s’il pouvait comprendre que ceux qui le conseilleraient à prendre une telle option sont ses vrais ennemis qui œuvrent chaque à ses cotés jour pour l’affaiblissement de son pouvoir.
Yayi Boni n’est plus un enjeu pour les députés de la majorité présidentielle qui sont aujourd’hui, ses vrais opposants dans la gestion du pays qu’il a conduit dans le gouffre par des scandales financiers à ne pas en finir ; des scandales liés au respect des droits de l’Homme qui aujourd’hui sont fortement menacés et hypothéqués sous le régime de la Refondation qui balbutie et cherche désespérément à s’accrocher à un nouveau système que l’on contribuera à installer dans les tout prochains jours.
Alors qu’il va falloir réunir ses députés de la mouvance présidentielle pour les écouter sur ce qui ne va pas, les thuriféraires du régime trouveront ainsi le moment idéal pour un job de mauvais goût en invitant le Chef à fouiner mieux dans son camp afin de comprendre les tenants et aboutissants de ce rejet du budget général de l’Etat, exercice 2014. La démarche intelligente et responsable qui reste à Yayi Boni d’emprunter est de partir pour se rendre encore quelque peu crédible aux yeux de la communauté internationale qui n’a de cesse de comprendre que la page Yayi est définitivement tournée avant son échéance impérative pourtant programmée constitutionnellement pour le 06 mars 2015 à 00h très précises comme l’a aussi souligné l’ex Ministre Kamarou Fassassi à l’occasion d’une interview qu’il a accordée tout récemment à « Le Matinal ». Ainsi, il ne restera qu’à dire à Yayi Boni et ses sbires que, pour eux, l’heure a sonné plus tôt et qu’il leur faut rendre le tablier afin d’éviter la honte publique et se mettre à l’abri du déshonneur.

Emérico Adjovi

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