Défini comme la multiplication anarchique des cellules au niveau du sein, le cancer du sein reste encore un cauchemar pour bon nombre de victimes. Toutes les femmes en âge de procréer y sont exposées. Pour autant, ce tueur silencieux n’est pas une fatalité. L’espoir est permis lorsqu’il est détecté tôt. Des spécialistes abordent la maladie sous différents angles, allant des divers stades de l’évolution de la maladie, aux facteurs de risques en passant par les traitements et les conseils.
Inès Gaba, sage-femme a/s les cinq étapes du cancer du sein
Le cancer du sein, c’est la multiplication anormale des cellules au niveau des seins. Il évolue généralement suivant cinq stades (0-4). Ces stades sont rangés selon la clarification de la taille, l’envahissement des ganglions et la métastase.
Concernant le stade 0, qu’on appelle ‘’In situ’’, les cellules cancérogènes se situent seulement dans le canal où elles ont pris naissance et n’envahissent pas le tissu mammaire voisin.
Le stade 1 qu’on appelle ‘’cancer du sein précoce’’ correspond à une tumeur unique de petite taille. La tumeur est inférieure ou égale à 2 cm. On y observe un nombre de cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques. Toutefois, on n’observe pas l’envahissement des ganglions lymphatiques, encore moins de métastase.
Le stade 2 correspond à un envahissement local plus important. Ici, la mesure de la tumeur est inférieure ou égale à 5 cm. On observe des cellules cancéreuses qui envahissent un à trois ganglions lymphatiques sans métastase et qui n’atteignent pas d’autres cellules environnantes. Les ganglions lymphatiques concernés sont souvent situés à l’intérieur du thorax.
Le stade 3 correspond également à un envahissement des ganglions lymphatiques. Les tissus avoisinants sont concernés. La tumeur mesure 5 cm ou plus. Quatre à neuf ganglions sont envahis, avec la probabilité de l’envahissement de la cage thoracique ou la peau et va même jusqu’au niveau claviculaire et sus claviculaire. Le stade 3 comprend encore différentes étapes : A, B et C. La métastase peut être touchée à l’étape C du stade 3.
Le dernier stade, le stade 4 encore appelé le cancer métastatique. Les métastases se propagent dans d’autres parties du corps. Parfois, le foie, les poumons, les os, le cerveau sont touchés. C’est pourquoi, on parle de stade terminal. On note la présence des métastases au niveau de plusieurs organes.
Aucune femme n’est épargnée de ce mal. Chaque femme doit écouter son corps et observer tout ce qui se passe en elle en restant surtout attentive à ses seins. Il faut se mettre devant un miroir, presser ses seins pour voir s’ils ne présentent pas une anomalie. Après cela, la consultation chez le gynécologue est aussi conseillée pour accompagner la femme. Face à tout symptôme lié au sein, toute modification, toute douleur, tout écoulement, il faut que la femme consulte rapidement un spécialiste. L‘activité physique régulière et l’allaitement maternel sont des moyens efficaces de prévention.
Leslie Agbo, Sage-femme : «Il y a une grande différence entre sucer les seins et les palper »
Le cancer de sein n’a pas de cause mais plutôt des facteurs de risques. Les femmes doivent régulièrement faire l’autopalpation des seins au moins une fois par mois et surtout à la fin des menstrues, soit le deuxième ou le troisième jour après les menstrues. Les femmes ménopausées doivent choisir une date. Celles allaitantes n’en ont pas besoin. Après l’allaitement, elles peuvent se rendre chez le spécialiste pour faire la palpation des seins. Il y a une différence entre la palpation et l’autopalpation des seins. L’autopalpation suppose que c’est l’intéressée même qui examine ses seins. La palpation, c’est une autre personne qui les lui examine. La palpation ne s’improvise pas. Cela répond à une technique. Nous encourageons les hommes à s’impliquer dans la lutte en s’appropriant cette technique, car il y a une grande différence entre sucer les seins et les palper. Sucer les seins n’est pas l’objectif dans la lutte contre le cancer du sein.
A partir de 35-40 ans, il est recommandé de faire une consultation gynécologique et une échographie mammaire. A partir de 50 ans, tous les deux ans, il est obligatoire de faire une mammographie, de faire régulièrement la marche, de manger sain et équilibré, d’éviter le stress…