La Commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh) a organisé, vendredi 12 novembre dernier à Cotonou, un atelier sur la lutte contre la corruption et les droits humains. Il a été mis en évidence les menaces de la corruption sur les droits humains.
C’était un rendez-vous de vérité où la langue de bois n’avait pas de place. Magistrats, forces de sécurité, cadres des ministères, membres de la société civile, députés… étaient réunis à l’initiative de la Commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh) pour un atelier sur le thème « La lutte contre la corruption pour un meilleur respect des droits humains ». Un thème qui a donné l’occasion aux participants de discuter du phénomène de la corruption, ses formes, ses manifestations, ses conséquences néfastes y compris ses atteintes au respect des droits humains.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Ulrich Togbonon, représentant le ministre de la Justice et de la Législation a rappelé que « la corruption nuit gravement au respect des droits de l’homme notamment ceux des couches les plus vulnérables ».
C’est conscient de ce fait que le gouvernement béninois a mené et continue d’ailleurs de mener plusieurs actions afin de mettre fin à ce mal. Ces luttes qui ont fait sensiblement reculer la corruption sont appréciées par nombre d’observateurs et organismes nationaux, régionaux et internationaux.
Les nuisances de la corruption ont également été soulignées par Clément Capo-Chici, président de la Cbdh. « La corruption est une entrave à la jouissance des droits de l’homme », a-t-il martelé. Il a aussi indiqué qu’il est nécessaire d’agir avec efficacité pour y mettre fin.
Trois exposés ont meublé l’atelier. Le magistrat Cyriaque Dossa, président de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), dans un franc parler, a développé le sous-thème : « La cartographie de la corruption et la répression au Bénin : Cas de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme ».
Serge Prince Agbodjan, juriste et membre de la Cbdh, s’est occupé de « La corruption et les droits de l’Homme : les enjeux de la corruption et les droits de l’Homme ». Quant au sous-thème intitulé « Mise en place du système national d’intégrité du Bénin : Etat des lieux et perspectives », il a été présenté par Etienne Badou, coordonnateur des activités de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc).
Pour un meilleur suivi de l’engagement collectif pris, un cadre de concertation multi acteur de lutte contre la corruption pour un meilleur respect des droits de l’Homme au Bénin a été mis en place. Il est constitué d’un membre de la Cbdh, d’un représentant de l’Anlc/Haut-commissariat à la prévention de la corruption, d’un membre du secteur public, d’un membre du secteur privé et d’un représentant des Organisations de la société civile.