Le dos à dos inexorable qui a existé au sujet du choix du mode de scrutin pour le Budget de l’Etat 2014 n’a pas trouvé une issue ce jeudi à la reprise de la plénière. Mathurin Nago a dû trancher en vertu des dispositions du règlement intérieur de l’assemblée nationale en faveur du vote secret au grand mécontentement des mouvanciers.
La plénière pour le vote du Budget général de l’Etat Exercice 2014 avait été suspendu mercredi dernier pour des concertations au sujet du mode de scrutin. Mais à la reprise hier et sur demande de Nago, les deux parties ont avoué l’échec de l’initiative du fait du non-lieu de la rencontre. Sur ce, le président Nago a dû expliquer à la plénière que les positions étant inconciliables, il lui revenait de trancher en vertu des dispositions du règlement intérieur.
« Il n’y a pas eu consensus et il est de mes responsabilités de dire alors ce qu’il faut faire et je le ferai. Je n’ai pas l’habitude de fuir mes responsabilités. Il y a eu deux requêtes de droit et c’est des avancées pour notre démocratie… Ce que nous recherchons est la crédibilité, la transparence et la fiabilité et nos mandants en seront satisfaits. Par conséquent, la suggestion du président est le vote secret ».
C’est dans la substance de ces termes que le président Nago a fixé les uns et les autres sur la voie à suivre. La réaction de la mouvance qui avait fait le choix d’un vote à mains levées ne s’est pas fait attendre.
« Je ne me reconnais pas du tout dans votre choix ; je demande une suspension pour une concertation avec mon groupe et je n’accepterai cette décision qu’après concertation avec mon groupe », a expliqué Débourou. Quant à Chabi Sika, il se demande ce qu’on peut bien vouloir cacher à travers un vote en faveur des mandants.
A la reprise, suite à la suspension accordée, le président Nago a tenu à faire une mise en garde importante. « Ce n’est pas le président Nago qui a décidé du choix du vote secret, mais les textes de l’institution parlementaire.
Il y a déjà une campagne d’intoxication sur les médias contre ma personne », a dénoncé Nago, avant d’inviter les uns et les autres au réalisme. « Nous devons rechercher le consensus dans nos travaux. Mais en son absence, c’est les textes qui parlent. Si on ne veut plus des textes, on les change. »