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Examen du budget général de l’État exercice 2022: Cinq ministres ont planché devant les députés

Publié le vendredi 19 novembre 2021  |  Matin libre
4ème
© Présidence par DR
4ème gouvernement du Président Patrice TALON
Mercredi 11 septembre 2019. Bénin. Les ministres, membres du 4ème gouvernement du Président Patrice TALON. Photo : Gaston DOSSOUHOUI - Ministre de l`Agriculture, de l`Élevage et de la Pêche
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Le ballet des ministres devant la Commission budgétaire parlementaire continue. Hier, jeudi 18 novembre 2021, cinq ministres du gouvernement ont défendu leur budget.

Pour Aurélie Adam Soulé Zoumarou, Ministre du numérique et de la digitalisation, le projet de budget du Ministère du numérique et de la digitalisation s’élève à 24 milliards 252 millions Fcfa pour l’année 2022. Ce budget va être consacré au développement des projets numériques en cours, le développement d’autres projets et bien entendu le développement des projets dans le domaine des médias. «En matière de numérique, nous allons continuer la digitalisation de l’administration publique avec l’enregistrement de l’offre sur le portail des e.services avec l’implication de toutes les zones sectorielles. Nous allons également passer à l’échelle pour certains projets qui ont été mis en œuvre en phases pilotes au cours de l’année 2021 comme par exemple les projets de gestion électronique des documents, de gestion électronique des courriers et nous allons mettre en œuvre un pilote en 2022 sur l’archivage électronique ; ce qui nous permettra ensuite de passer à l’échelle comme pour les autres précédents projets. Au cours de l’année 2022, nous allons continuer à densifier le réseau en fibre optique de façon à rapprocher le haut débit au plus près des populations et des entreprises et continuer les actions autour de la sécurité numérique, de la connectivité des collectivités locales et de l’opérationnalisation du Fonds d’appui à l’entreprenariat numérique. En matière de médias, la modernisation du service public va se poursuivre» a-t-elle fait savoir.

Au Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Gaston Dossouhoui d’expliquer que selon le cadrage, le budget de son ministère est estimé à 87 milliards 895 millions Fcfa en augmentation de 13,2% par rapport à l’année 2021 dont le budget est de 77 milliards 700 millions Fcfa. La répartition de ce budget se présente ainsi qu’il suit : les ressources intérieures doivent l’alimenter à 74%, les dons à 9% et les prêts à 17%. Ce qui est caractéristique pour la projection que nous avons eu à faire, c’est de réduire sensiblement les dépenses ordinaires qui, malgré l’inflation et l’augmentation en termes de gestion au niveau de l’exploitation, sont restées au niveau de 37% et les ressources en capital à 63%. «Il nous faut maintenant investir dans notre agriculture pour quelle puisse décoller. Il faut accompagner franchement les opérateurs économiques privés pour qu’ils aient la faciliter de financer le secteur agricole. Les priorités auxquelles nous nous sommes confrontées, c’est d’abord et avant tout de renforcer ce qui est acquis au niveau du Programme d’actions du gouvernement (PAG1) et de dérouler les programmes et initier la problématique des grandes plantations et des grandes cultures que l’Etat se propose de mettre en place et de mettre après en concession. A cet effet, nous mettons d’abord le phare sur la satisfaction des producteurs en matière d’intrants (semences, engrais, pesticides et autres), la satisfaction sur la maîtrise de l’eau, la satisfaction sur la mécanisation avec des équipements beaucoup plus diversifiés pour plusieurs opérations afin de réduire pénibilité du travail. Un volet spécial est prévu pour l’élevage où nous allons vers la sédentarisation, le développement de l’alimentation des animaux à partir des résidus de récoltes et les produits de notre agriculture. La pêche connaîtra un accroissement avec la qualité des alevins que nous mettons à disposition et surtout l’alimentation des poissons.

Aurélien Agbénonci, Ministre des affaires étrangères et de la coopération

« Vous savez que parce que notre pays s’est engagé dans une réforme à profondeur de l’appareil de l’Etat et que cette réforme touche le secteur de la diplomatie, nous sommes dans une tendance baissière. Donc, je passe d’un budget de 22 milliards Fcfa à un budget de 16 milliards pour l’exercice 2022 avec une augmentation de l’utilisation des moyens modernes. On va gérer l’appareil diplomatique avec l’adoption de méthodes de travail différentes pour pouvoir faire en sorte que les objectifs puissent être atteints. On peut faire plus avec moins lorsqu’on est bien organisé comme le dit le président de la République. Au cours de l’année 2022, on doit s’attendre à un renforcement de l’action diplomatique du Bénin et au rayonnement du Bénin à l’étranger. C’est un nouveau programme qui essaie de reprendre avec les objectifs qui étaient connus et que nous avons avec l’équipe du ministère sous le leadership du président de la République réadapté. Ça c’est le premier projet. Le deuxième projet sera sur la protection des intérêts du Bénin, des ressortissants béninois à l’étranger, mais aussi l’amélioration de la qualité de nos services diplomatiques et consulaires parce que lorsque l’on est ressortissant d’un pays et que ce pays est de plus en plus approuvé et respecté dans le monde.

Des caméras dans les espaces publiques

Le Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Alassane Seidou a présenté aux députés un budget de 59 milliards 800 millions Fcfa. En 2021, il était de 50 milliards 200 millions Fcfa. Vous constatez bien qu’il y a une nette progression. «Je crois que cette progression exprime bien l’ambition du gouvernement d’améliorer les conditions de travail de la police et améliorer aussi la qualité des services qui sont rendus aux populations. Nous allons poursuivre ce qui est en train d’être fait, mais il y a une grande innovation. L’innovation, c’est par rapport à un projet qui va nous permettre d’avoir des caméras dans nos espaces publiques. C’est le projet de la vidéo-protection. Ces caméras vont nous permettre d’avoir des informations qui seront très utiles pour la police et pour les investigations qui seront faites en cas d’infraction. En dehors de ce grand projet, il y a beaucoup d’autres choses qui seront réalisées à partir de ce budget. Il sagit de la construction et de l’équipement des infrastructures de la police républicaine, de la construction et de l’équipement des infrastructures de secours qui vont servir au Groupement national des sapeurs-pompiers, le renforcement des actions qui sont menées dans le cadre de la gestion intégrées de nos frontières» a-t-il exposé.

« Nous avons présenté à la représentation nationale, le budget alloué au ministère des enseignements maternel et primaire pour le compte de l’année 2022. Ce budget se chiffre à un montant de 130 milliards 536 millions 932 mille Fcfa contre 126 milliards 488 millions 800 mille Fcfa en 2021 soit une augmentation de 3,4%. Je dois pouvoir retenir que ce montant de 130 milliards couvre presque toutes les composantes qui constituent l’ossature du sous-secteur des enseignements maternel et primaire et même l’ossature du secteur de l’éduction dans son ensemble. Ça prend en compte les composantes relatives aux pilotages et aux soutiens, le problème d’accès, de rétention et d’équité et ensuite le problème de la qualité de l’enseignement. Donc, toutes ces composantes sont prises en compte dans ce budget. Mais le point d’attention que je voudrais partager avec vous, c’est que le budget 2022 prend essentiellement en compte deux volets très importants. Le premier, c’est l’extension des cantines scolaires. Nous partirons désormais de 51,4% à 75% de taux de couverture à partir de janvier 2022. Du coup, il y aura un peu plus de 1822 écoles primaires publiques qui vont s’ajouter aux 3800 et quelque qui existent actuellement ; ce qui pourrait impacter environ 500 mille apprenants. Le second volet qui est important et qui se retrouvent également dans les trois composantes dont j’ai parlé, c’est l’accès à travers la mise à disposition des enseignants. Le programme d’aspirants au métier d’enseignant se poursuit et ce programme nous permet aujourd’hui de résorber un tant soit peu le déficit en enseignant» a déclaré Salimane Karimou, Ministre des enseignements maternel et primaire en présentant son budget.



Kola PAQUI
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