Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Etude en commission des budgets 2022 : Adam Soulé, Karimou, Dossouhoui, Agbénonci et Seidou ont planché hier

Publié le lundi 22 novembre 2021  |  Fraternité
ministres
© aCotonou.com par DR
ministres de l’Economie et des Finances (Romuald Wadagni), du Cadre de vie et du Développement durable (Didier Tonato) et du Numérique et de la Digitalisation (Aurelie Aurélie ZOUMAROU)
Comment


Ils étaient cinq membres du gouvernement à passer devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale ce jeudi 18 novembre 2021 dans le cadre de l’étude en commission de la loi de finances, gestion 2022 qui prend en compte le projet de budget général de l’Etat, exercice 2022. Il s’agit de la Ministre du numérique et de la digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou qui a présenté un projet de 24 milliards 252 millions Fcfa pour son département ministériel pour le compte de l’année 2022, du Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, qui a défendu un projet de budget sectoriel de 87 milliards 895 millions Fcfa pour l’année 2022, du Ministre des affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci, qui a présenté un projet de budget d’environ 16 milliards Fcfa, du Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique qui a défendu un projet de budget de 60 milliards Fcfa environ et du Ministre des enseignements maternel et primaires qui a présenté un projet de budget d’environ 130 milliards Fcfa pour son département ministériel.

Lire ci-dessous les déclarations de chacun des Ministres après leur passage devant la Commission budgétaire du Parlement

Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du numérique et de la digitalisation
(24 milliards 252 millions Fcfa pour l’année 2022)
« Le projet de budget du ministère du numérique et de la digitalisation s’élève à 24 milliards 252 millions Fcfa pour l’année 2022. Ce budget va être consacré au développement des projets numériques en cours, le développement d’autres projets et bien entendu le développement des projets dans le domaine des médias. En matière de numérique, nous allons continuer la digitalisation de l’administration publique avec l’enregistrement de l’offre sur le portail des e.services avec l’implication de toutes les zones sectorielles. Nous allons également passer à l’échelle supérieure pour certains projets qui ont été mis en œuvre en phases pilotes au cours de l’année 2021 comme par exemple les projets de gestion électronique des documents, de gestion électronique des courriers et nous allons mettre en œuvre un pilote en 2022 sur l’archivage électronique ; ce qui nous permettra ensuite de passer à l’échelle comme pour les autres précédents projets. Au cours de l’année 2022, nous allons continuer à densifier le réseau en fibre optique de façon à rapprocher le haut débit au plus près des populations et des entreprises et continuer les actions autour de la sécurité numérique, de la connectivité des collectivités locales et de l’opérationnalisation du Fonds d’appui à l’entreprenariat numérique. En matière de médias, la modernisation du service public va se poursuivre. En 2021, grâce à l’autorisation du gouvernement, nous avons investi dans la modernisation du réseau FM et en 2022, nous mettrons en œuvre des actions autour de la modernisation de la télévision publique sans oublier des actions autour de tout ce qui constitue la viabilisation ou la viabilité financière des médias. Donc, les réformes sur le plan monétaire seront mises en œuvre. En termes d’innovations, beaucoup d’éléments qui se faisaient au niveau central vont être décentralisés. Vous savez, la transformation numérique que nous vivons se fait de façon transversale à travers tous les départements ministériels. Il est prévu que cela soit également au niveau déconcentré. On a les mairies et les préfectures…

-Les réactions des députés…
Les députés que je remercie d’avoir suivi et commenté la présentation que j’ai faite et aussi d’avoir fait des recommandations, ont également exprimé des préoccupations et fait des observations. Premièrement, en ce qui concerne la mise en œuvre de tout ce programme, ils ont été très appréciatifs de ce que nous prenons en compte la dimension déconcentrée. Cela a été noté avec beaucoup de satisfaction. Deuxièmement, les honorables députés sont revenus sur la qualité des services des réseaux GSM et sur la nécessité pour le gouvernement et les régulateurs de continuer à mener des actions pour l’amélioration de ces services. Je leur ai fait comprendre que des actions étaient en cours notamment l’atlas de couverture qui sera très prochainement lancé par le régulateur afin de permettre aux citoyens d’avoir le pouvoir pour choisir les meilleurs services selon les informations qui seront mises à leur disposition sur la plateforme développée à cet effet… »

Gaston Dossouhoui, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche
(87 milliards 895 millions Fcfa pour l’année 2022)
« Nous sommes passés devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale pour présenter le budget du secteur agricole. Selon le cadrage, il est estimé à 87 milliards 895 millions Fcfa en augmentation de 13,2% par rapport à l’année 2021 dont le budget est de 77 milliards 700 millions Fcfa. La répartition de ce budget se présente ainsi qu’il suit : les ressources intérieures doivent l’alimenter à 74%, les dons à 9% et les prêts à 17%. Ce qui est caractéristique pour la projection que nous avons eu à faire, c’est de réduire sensiblement les dépenses ordinaires qui, malgré l’inflation et l’augmentation en termes de gestion au niveau de l’exploitation, sont restées au niveau de 37% et les ressources en capital à 63%. Il nous faut maintenant investir dans notre agriculture pour qu’elle puisse décoller. Il faut accompagner franchement les opérateurs économiques privés pour qu’ils aient la faciliter de financer le secteur agricole. Les priorités auxquelles nous nous sommes confrontées, c’est d’abord et avant tout de renforcer ce qui est acquis au niveau du Programme d’actions du gouvernement (PAG1) et de dérouler les programmes et initier la problématique des grandes plantations et des grandes cultures que l’Etat se propose de mettre en place et de mettre après en concession. A cet effet, nous mettons d’abord le phare sur la satisfaction des producteurs en matière d’intrants (semences, engrais, pesticides et autres), la satisfaction sur la maîtrise de l’eau, la satisfaction sur la mécanisation avec des équipements beaucoup plus diversifiés pour plusieurs opérations afin de réduire la pénibilité du travail. Un volet spécial est prévu pour l’élevage où nous allons vers la sédentarisation, le développement de l’alimentation des animaux à partir des résidus de récoltes et les produits de notre agriculture. La pêche connaîtra un accroissement avec la qualité des alevins que nous mettons à disposition et surtout l’alimentation des poissons. Si tout cela était fait dans un dispositif qui nous permet aussi de valoriser l’irrigation, la maîtrise de l’eau et la mécanisation, je pense que nous avons de très bons jours devant nous…

Les réactions des députés…
…les sentiments que j’ai après les questions de presque tous les députés présents à la discussion me font croire qu’ils sont tous intéressés par le secteur agricole. Evidemment ! Chacun de nous chaque jour doit pouvoir manger. Les députés sont préoccupés par la qualité des prestations que nous offrons, la disponibilité en intrants. La tendance est à l’augmentation du prix des intrants. Par rapport à cela, il va falloir que l’Etat réfléchisse bien afin que le paysan ne soit pas le seul à supporter le coût. Les députés sont intéressés par la régulation sur nos marchés, par la construction d’infrastructures de stockage, la qualité des transformations dans lesquelles nous sommes en train d’accompagner des gens (la traçabilité et la certification de nos produits), par la mise en place des intrants nécessaires et à bonne date, mais à coût social. Aujourd’hui, beaucoup de député se frottent la main de ce que les promesses faites l’année dernière ont été tenues et qu’il y a de nouveaux projets dans les régions qui permettront de faire vraiment progresser notre secteur… »

Aurelien Agbenonci, ministre des affaires étrangères et de la coopération

(16 milliards pour l’exercice 2022)
« Vous savez que parce que notre pays s’est engagé dans une réforme en profondeur de l’appareil de l’Etat et que cette réforme touche le secteur de la diplomatie, nous sommes dans une tendance baissière. Donc, je passe d’un budget de 22 milliards Fcfa à un budget de 16 milliards pour l’exercice 2022 avec une augmentation de l’utilisation des moyens modernes. On va gérer l’appareil diplomatique avec l’adoption de méthodes de travail différentes pour pouvoir faire en sorte que les objectifs puissent être atteints. On peut faire plus avec moins lorsqu’on est bien organisé comme le dit le président de la République. Au cours de l’année 2022, on doit s’attendre à un renforcement de l’action diplomatique du Bénin et au rayonnement du Bénin à l’étranger. C’est un nouveau programme qui essaie de reprendre avec les objectifs qui étaient connus et que nous avons avec l’équipe du ministère sous le leadership du président de la République réadapté. Ça c’est le premier projet. Le deuxième projet sera sur la protection des intérêts du Bénin, des ressortissants béninois à l’étranger, mais aussi l’amélioration de la qualité de nos services diplomatiques et consulaires parce que, lorsque l’on est ressortissant d’un pays et que ce pays est de plus en plus approuvé et respecté dans le monde, on a besoin aussi de services de qualité. La dématérialisation, la modernisation de l’administration publique qui a affecté le secteur de la diplomatie doit nous conduire à donner à nos compatriotes ici comme ailleurs pour ce qui concerne la diplomatie, pour ce qui concerne les affaires étrangères, des services de meilleure qualité. C’est l’engagement qu’on a pris devant le président de la République. C’est le travail que nous essayons de faire avec lui et ensuite, cette réforme passe par la modernisation de notre administration. Plus de 160 services sont en ligne et nos compatriotes peuvent y accéder à l’étranger. Je ne dis pas que tout est parfait. Je dis que nous évoluons. Je dis que nous avons reçu beaucoup de satisfaction de la part de nos compatriotes de la diaspora, mais qu’il y a encore beaucoup d’amélioration à faire. C’est un long voyage. Nous l’avons bien commencé et nous avons des indicateurs qui sont plutôt positifs et ma détermination, celle de l’équipe avec laquelle je travaille, c’est de faire en sorte que nous confirmions ces résultats-là…

-Les préoccupations des députés.
…Les députés ont d’abord commencé par nous féliciter parce que nous sortons d’une belle période. Nous sommes en train de vivre les lendemains de notre présence exceptionnelle dans les médias internationaux par cette action que, grâce à la détermination du président de la République, nous avons lancée en 2016 à savoir celui du retour des trésors royaux du Bénin. Les députés ont tenu à nous féliciter pour ce travail. Ils ont souhaité que je transmette leur haute appréciation au président de la République. Ils ont souhaité que nous puissions poursuivre ce travail. Donc, les demandes de restitutions de nos biens culturels vont continuer. La deuxième chose que les députés ont exprimée, c’est la qualité du service au niveau du département. J’ai pu leur dire qu’il ne s’agit pas du travail du seul Ministre. Il s’agit du travail des équipes qui travaillent avec moi. Il s’agit aussi du travail du coach principal du pays qu’est le Chef de l’Etat. Et cela, les députés l’ont ressenti. Tout ce que nous avons pu faire sur les passeports, la rapidité des réactions pour certaines sollicitations, la réactivité des services (…) Je leur ai dit que notre rôle est de faire en sorte que ce travail puisse se poursuivre pour satisfaire nos compatriotes… »

Alassane Séidou, ministre de l’intérieur et de la sécurité publique

(59 milliards 800 millions Fcfa pour l’année 2022)
« Le montant du budget 2022 du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique est de 59 milliards 800 millions Fcfa. En 2021, il était de 50 millliards 200 millions Fcfa. Vous constatez bien qu’il y a une nette progression. Je crois que cette progression exprime bien l’ambition du gouvernement d’améliorer les conditions de travail de la Police et améliorer aussi la qualité des services qui sont rendus aux populations. Nous allons poursuivre ce qui est en train d’être fait, mais il y a une grande innovation. L’innovation, c’est par rapport à un projet qui va nous permettre d’avoir des caméras dans nos espaces publiques. C’est le projet de la vidéo-protection. Ces caméras vont nous permettre d’avoir des informations qui seront très utiles pour la Police et pour les investigations qui seront faites en cas d’infraction. En dehors de ce grand projet, il y a beaucoup d’autres choses qui seront réalisées à partir de ce budget. Il s’agit de la construction et de l’équipement des infrastructures de la Police Républicaine, de la construction et de l’équipement des infrastructures de secours qui vont servir au Groupement national des sapeurs-pompiers, le renforcement des actions qui sont menées dans le cadre de la gestion intégrées de nos frontières…

-Les réactions des députés
…les députés ont exprimé leur satisfaction par rapport aux réformes qui ont été opérées, par rapport à la qualité des services qui ont été rendus aux populations. Vous savez qu’aujourd’hui, notre pays est cité en exemple en matière de sécurité que ce soit à l’intérieur de nos villages, de nos quartiers de villes ou au niveau de nos axes routiers et nos corridors. Ils ont beaucoup apprécié cela. Ils ont souhaité que nous redoublions d’efforts par rapport à ce qui a été fait autour de nous. Les pays qui nous entourent sont menacés par le terrorisme et nous sommes sollicités pour trouver des solutions à ce fléau… »

Autres projets phares au niveau du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique
- la conception et le déploiement d’applications de gestion automatisée des questions de sécurité (e.hôtel, e.résidence, e.association, e-débits de boissons, établissements de restauration et assimilés, e.mouvements interurbains,
- le développement d’un système de gestion automatisée des statistiques sécuritaires,
- dématérialisation du dispositif de gestion des partis politiques,
- le recrutement et la formation de nouveaux agents de police,
- la mise en place d’un institut de recherche et de réflexion stratégique en matière de sécurité,
- la mise en place d’un mécanisme de protection, de soutien et d’accompagnement moral, psychologique et social des agents de sécurité.

Salimane Karimou, ministre des enseignements maternel et primaire

(130 milliards 536 millions 932 mille Fcfa pour 2022)
« Nous avons présenté à la représentation nationale, le budget alloué au ministère des enseignements maternel et primaire pour le compte de l’année 2022. Ce budget se chiffre à un montant de 130 milliards 536 millions 932 mille Fcfa contre 126 milliards 488 millions 800 mille Fcfa en 2021 soit une augmentation de 3,4%. Je dois pouvoir retenir que ce montant de 130 milliards couvre presque toutes les composantes qui constituent l’ossature du sous-secteur des enseignements maternel et primaire et même l’ossature du secteur de l’éducation dans son ensemble. Ça prend en compte les composantes relatives aux pilotages et aux soutiens, le problème d’accès, de rétention et d’équité et ensuite le problème de la qualité de l’enseignement. Donc, toutes ces composantes sont prises en compte dans ce budget. Mais le point d’attention que je voudrais partager avec vous, c’est que le budget 2022 prend essentiellement en compte deux volets très importants. Le premier, c’est l’extension des cantines scolaires. Nous partirons désormais de 51,4% à 75% de taux de couverture à partir de janvier 2022. Du coup, il y aura un peu plus de 1822 écoles primaires publiques qui vont s’ajouter aux 3800 et quelque qui existent actuellement ; ce qui pourrait impacter environ 500 mille apprenants. Le second volet qui est important et qui se retrouve également dans les trois composantes dont j’ai parlé, c’est l’accès à travers la mise à disposition des enseignants. Le programme d’aspirants au métier d’enseignant se poursuit et ce programme nous permet aujourd’hui de résorber un temps soit peu le déficit en enseignant…

-Les préoccupations des députés
…Dans l’ensemble, nous avons remarqué que les députés sont toujours préoccupés par les questions d’éducation dans notre pays. Ils sont même plus préoccupés par l’éducation à la base. Toutes leurs questions, leurs commentaires s’articulent autour de comment faire pour que l’éducation pour tous devienne une réalité dans notre pays, pour que tous les enfants puissent avoir accès à l’éducation. Ils sont préoccupés par la qualité de l’enseignement, comment nous faisons pour que nos enfants qui sortiront des écoles puissent donner la preuve d’avoir appris quelque chose à l’école. Ils sont également préoccupés par la question des carrières des enseignants… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN
Commentaires