Profitant de la commémoration de l’édition 2021 de la journée de l’industrialisation de l’Afrique, instituée le 20 novembre 1989 par l’Assemblée générale des Nations Unies, la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi Bénin) et l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex) ont organisé une présentation et une visite guidée de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé-Zè (Gdiz). L’évènement a réuni, vendredi 19 novembre sur le site, des investisseurs, chefs d’entreprises locaux et internationaux ainsi que des acteurs des médias.
« Gdiz est une zone industrielle de 1640 ha créée par le gouvernement de la République du Bénin le 5 février 2020 et dont l’objectif est de faire de notre pays un hub industriel et d’assurer la transformation de nos produits agricoles notamment le cajou, le coton, le karité, l’ananas, le soja, le bois, etc. Désormais avec cette zone, nous allons pouvoir attirer des investisseurs dans notre pays et capter de manière beaucoup plus importante la plus-value de nos produits agricoles », a expliqué d’entrée Létondji Béhéton, Directeur général adjoint de Sipi Bénin SA. Les travaux qui laissent voir aujourd’hui des réalisations physiques ont réellement démarré après la remise du site le 5 février 2021 par le gouvernement béninois au Groupe Arise qui a un savoir-faire avéré dans le domaine, a rassuré le Directeur général de l’Apiex, Laurent Gangbès. La GDIZ que se charge de développer la Sipi Bénin SA est donc un partenariat public privé entre la République du Bénin (35%) et Arise IIP (65%). « Aujourd’hui, 8 mois après le démarrage des travaux d’aménagement de la première phase de la zone, d’une superficie de 400 ha, nous sommes heureux de vous annoncer que nous avons réalisé plus de 60% des travaux prévus. L’eau, la fibre optique et l’énergie sont disponibles dans la zone. Sipi Bénin a signé des contrats avec plus de 13 investisseurs pour plus de 100 milliards de FCfa d’investissement dans plusieurs domaines d’activité à savoir la transformation des noix de cajou, du coton, l’industrie pharmaceutique, l’industrie d’assemblage de véhicules électriques, l’industrie d’assemblage de smartphones et d’ordinateurs, l’industrie de transformation de pierres ornementales et deux industries qui exercent des activités dans d’autres secteurs. Plus de 2000 emplois seront créés dans la zone dans les trois prochaines années et des centaines de milliers d’emplois dans les 10 prochaines années. Sur le plan économique, nous attendons une augmentation des exportations de 5 à 10 milliards de dollars et une augmentation du Pib de 4 à 5 milliards de dollars. Cette zone va contribuer à l’amélioration des conditions de vie de nos populations et créer une nouvelle dynamique de développement dans notre pays », a détaillé M. Béhéton qui a salué la détermination du chef de l’Etat, Patrice Talon à mettre en œuvre ce projet.
Les avantages accordés aux industries sur le site
Pour le Directeur général de l’Apiex, l’idée en créant la Gdiz « c’est de faire en sorte que l’ensemble des Béninoises, Béninois, des jeunes, des entreprises, des investisseurs déjà installés se rendent compte qu’à 45 minutes de Cotonou se développe une vaste zone de développement économique ». Il fait savoir qu’il n’y a pas de concurrence entre ce que l’Etat fait pour les investisseurs étrangers et ceux déjà installés au Bénin. Au contraire, à l’entendre, cette zone va permettre au tissu industriel béninois d’avoir des opportunités. «… au fur et à mesure que les capacités de transformation s’installeront dans notre pays, il y aura des dispositions législatives réglementaires qui seront prises pour interdire l’exportation de la noix de cajou brute », a-t-il laissé entendre en élargissant les mêmes avantages aux autres industries qui transformeront d’autres produits. « L’accompagnement du gouvernement sur les industries qui s’installent, nous avons aujourd’hui deux dispositifs plus un dispositif qui ont été mis en place récemment : nous avons le Code des investissements qui prévoient d’exonérer le droit de douanes sur les équipements importés, l’exonération de l’impôt sur les sociétés qui s’installent et transforment sur place sur une période entre 5 ans et 17 ans, puis la loi sur les zones économiques spéciales avec des dispositions plus avantageuses que le Code des investissements « , a ajouté Laurent Gangbès. Après la phase de discours et de présentation du site par vidéo projection et sur maquette, la descente sur le site pour faire toucher du doigt la réalité aux invités a été l’ultime étape de cette activité.