Sous la direction du Ministère de la culture, le Centre national du cinéma et de l’image animée (Cncia), et divers acteurs du monde de la cinématographie au Bénin tiennent à Bohicon depuis ce lundi, un atelier d’échanges. Élargi aux acteurs institutionnels, notamment, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, la commission des lois du parlement, les services juridiques de différents ministères sectoriel, la rencontre de Bohicon va permettre à ces professionnels du cinéma de revisiter l’avant projet de loi portant code de l’industrie cinématographique en République du Bénin pré-validé en 2019. Il s’agit pour ces derniers de vérifier que les différentes aspirations évoquées en 2019 y figurent encore, de s’assurer de l’adéquation du texte avec les réalités actuelles du domaine qui est en constante évolution, mais aussi d’y intégrer les directives de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa) relative à la cinématographie. << Ce projet de loi, lorsqu’il va aboutir, sera un signal fort pour prouver l’engagement du gouvernement à faire du secteur de la cinématographie, un levier de développement économique >>, a dit Ahmed Bio Nigan, cadre en service au Cncia. En plus de doter le Bénin d’une base législative et réglementaire, le code va permettre de mieux encadrer l’environnement cinématographique pour induire véritablement, l’épanouissement des professionnels du secteur. Le texte à peaufiner définit, entre autres, les grands métiers du cinéma, rappelle leurs encadrement juridique, la gestion des droits et droits voisins, les conditions de production, le fonctionnement du fonds de la cinématographie à créer et bien d’autres spécificités. Le combat pour doter le Bénin d’un code dans le domaine du cinéma est vieux de plus de trente (30) ans a affirmé Éric Todan, président du Cncia. Très courte, explique-t-il, la loi qui régit le secteur date de 1960. Elle a subi l’épreuve du temps et ne prend plus en compte les mutations intervenues dans le domaine, notamment celle technologiques ou encore, les exigences d’ordre professionnelles ou artistiques nouvelles. << Notre ambition dorénavant, est de faire du Bénin, un pôle de production des œuvres cinématographiques en Afrique>>, a promis Éric Todan. Mais avant de faire passer le Bénin devant la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Nigeria ou encore l’Afrique du Sud, il faudra encore actions et efforts innombrables. Et ceci, les acteurs de la chaîne cinématographique en ont conscience.