En prélude au 75è anniversaire du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Unicef-Bénin a organisé une caravane nationale dénommée « Relais des enfants et des jeunes » pour le plaidoyer de leurs droits. A ce sujet, le préfet de la Donga, Eliassou Biao Aïnin a reçu le lundi 22 Novembre 2021, les représentants des enfants et jeunes dudit département, accompagnés d’une délégation de l’Unicef-Bénin. Pour la Chef de Communication de l’Unicef-Bénin Marion Desmurger, cette initiative vise à amplifier le message des enfants et des jeunes en ce qui concerne la protection de leurs droits et à créer le dialogue
entre adultes, enfants et jeunes. A l’occasion, enfants et jeunes ont exposé leurs préoccupations, notamment liées à l’immigration clandestine et au chômage ambiant.
Pour Sankamao II-Ham, 18 ans, représentant des enfants, l’immigration clandestine des enfants et des jeunes est un phénomène qui touche particulièrement les droits à la protection de l’enfant. « Parfois, ce sont les parents qui poussent leurs enfants à quitter leur famille pour trouver de meilleures conditions de vie et espèrent que l’enfant leur enverra de l’argent. Dans la plupart des cas, ce sont les mineurs et les jeunes eux-mêmes qui décident de partir, car leurs conditions de vie sont trop précaires. Une fois partis, ils pensent trouver une meilleure vie. Mais avant même d’arriver à destination, certains meurent dans le désert et dans la mer. D’autres sont victimes d’exploitation de tout genre et même d’esclavagisme. Au lieu d’aller à la quête d’une meilleure vie, ces enfants et jeunes pourraient contribuer au développement », a-t-elle dit. Pour cette raison, les enfants de la Donga plaident pour qu’une sensibilisation accrue soit faite par les institutions compétentes auprès des parents et des enfants pour expliquer les méfaits, les risques et les dangers de l’immigration clandestine. « Il faut que des actions et des mesures d’accompagnement soient mises en place pour que les enfants comme les parents comprennent que leur place et la promesse d’un avenir meilleur sont à l’école », a-t-elle ajouté. Le préfet de la Donga, Eliassou Biao Aïnin va plus loin. Selon lui, le
département de la Donga fournit 60% des immigrés clandestins au Bénin. Reconnaissant que ce phénomène constitue une perte énorme des bras valides, il a pris l’engagement d’intensifier les sensibilisations à l’endroit des enfants et jeunes et surtout de leurs parents. Aussi, la question de chômage et de sous-emploi préoccupe-t-elle les jeunes de la Donga. Sanni Bio, au nom de ses pairs, plaide pour la poursuite des efforts consentis par les autorités pour une meilleure insertion professionnelle des jeunes afin de réduire considérablement le chômage dans le département », a-t-il souhaité.