Annoncé depuis quelques mois, le processus qui va conduire à la conception de la liste électorale informatisée (LEI) a été enclenché ce mercredi 24 novembre 2021, en conseil des ministres. Selon le programme, la liste électorale informatisée (LEI), sera disponible vers fin 2022. Elle sera ensuite transmise à la commission électorale nationale en janvier 2023.
D’ores et déjà, les opposants au régime du président Patrice Talon doutent de la fiabilité de cette liste, ils parlent d’une liste non consensuelle. Pour Eugène Azatassou, membre du parti Les Démocrates, « il serait meilleur pour que le processus soit complètement fiable, que le dialogue inclusif qu’on a toujours réclamé ait effectivement lieu dans la conception de cette LEI ».
Le débat politique est ainsi ouvert. Pour le député Marcellin Ahonoukon du Bloc Républicain, un parti proche du gouvernement,: « la loi qui régissait les élections en République du Bénin, jusque-là, est devenue caduque. Et, la liste désormais retenue est la LEI.
« Quand nous sommes dans une transition, s’il faut attendre, ça veut dire qu’on ne veut pas avancer. C’est une liste où tous ceux qui sont inscrit sont des Béninois et on peut vérifier. On doit savoir dans chaque zone combien d’électeurs on peut avoir. Si il y a abus, on va découvrir et les opposants peuvent porter plainte pour irrégularité ». Pour ce débat politique, le courant est plus favorable pour les partis de la mouvance puisque l’Assemblée nationale, depuis les législatives de 2019, n’est constituée que des députés proches du Président Talon.