Désengorger la ville de Cotonou et assainir la filière des transports sont entre autres, les raisons qui ont motivé la décision conjointe préfet-municipalité de Cotonou, de réorganiser le transport urbain dans la capitale économique du Bénin. Une décision qui entre en vigueur dès ce lundi mais autour de laquelle l’uninamité n’est pas encore faite dans le rang des transporteurs où certains estiment que des préalables n’ont pas encore été réglés.
La décision relative à la réorganisation du transport urbain à Cotonou entre en vigueur dès ce lundi 21 novembre 2021. En prélude à cette décision, le préfet du Littoral, Alain Orounla, réuni autour de lui, jeudi 25 novembre 2021, le deuxième adjoint au maire de Cotonou, Gatien Adjagboni, représentant le maire, le commissaire central de la ville de Cotonou et les faîtières des transporteurs. Cette rencontre a été pour l’autorité préfectorale, l’occasion, de décliner les raisons qui sous-tendent cette décision. « Nous avons décidé de réorganiser la filière non seulement pour répondre aux exigences de la loi qui a mise en place un cadre équitable mais également pour mettre de l’ordre dans la circulation. Et c’est pour cela qu’ensemble nous avons identifié deux sites que les autorités municipales ont mis à disposition. Deux sites qui répondent déjà à une rationalisation géographique pour des installations de gares routières, deux sites qui permettent d’organiser également la gestion », a expliqué l’autorité préfectorale. Le deuxième adjoint au maire de Cotonou, a quant à lui, clarifié le cadre et l’intérêt de la rencontre. « Nous avons démarré avec le préfet cette réorganisation depuis un moment. Vous savez que nous avons effectué ensemble la première étape, c’est à dire identifier les sites. Nous avançons maintenant sur la deuxième étape où il s’agit pour nous d’organiser le fonctionnement avec vous. Donc au cours de la rencontre d’aujourd’hui, nous allons nous entendre sur comment est-ce que ensemble nous allons travailler au quotidien sur ces deux sites».
Les organisations des transporteurs divisées et attentistes
Quoiqu’ayant longtemps souhaité de tous leurs vœux une réforme dans le secteur des transports dans la ville de Cotonou, certaines organisations de transporteurs, ne partagent pas l’approche des autorités sur la question. Même si elles reconnaissent avoir été associées à la décision, d’aucuns trouvent qu’elle paraît précipitée vu que certains préalables n’ont pas été réglés. Ceux-ci fustigent notamment le fait que les deux gares routières retenues pour le stationnement des taxis n’aient pas été aménagés comme cela se doit avant, la prise de l’arrêté préfectoral. Il s’agit, à les croire, du défaut d’appâtâmes, de toilettes et autres commodités d’hygiène. Aussi, dénoncent-ils des coûts supplémentaires que la décision va induire au niveau des usagers qui seront désormais contraints de débourser d’autres frais pour rallier leurs lieux de destination à Cotonou. Toutes choses qui amènent certains responsables de transporteurs, à nourrir des craintes pour l’avenir du secteur.