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Lancement du CivicTech Fund Africa: Amplifier la voix des citoyens grâce à la technologie

Publié le mercredi 1 decembre 2021  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Lancement du CivicTech Fund Africa
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Le CivicTech Fund Africa a été officiellement lancé ce mardi, 30 novembre 2021 à la faveur d’un webinaire qui a mobilisé des acteurs de la société civile, des responsables au niveau de l’Union africaine et de l’Union européenne, les professionnels des médias. Une initiative portée par la Charter Project Africa dans l’optique d’amplifier la voix des citoyens avec l’utilisation de la technologie civique.



Le CivicTech Fund Africa vise à soutenir la gouvernance démocratique par une participation civique innovante. Ceci, à travers le renforcement des bonnes pratiques démocratiques en matière électorale et pour la bonne gouvernance en Afrique grâce aux technologies civiques numériques. Il s’agit d’un projet qui encourage l’utilisation de la technologie civique pour amplifier la voix des citoyens. De la présentation du projet au cours du webinaire, il ressort qu’il fournit des ressources financières, par le biais de subventions, ainsi que les ressources techniques, par le biais du savoir-faire, aux initiatives civiques en faveur de la démocratie, en particulier celles menées par des groupes sous-représentés. “Le projet ouvre des espaces de collaboration entre les citoyens, les initiatives civiques et les décideurs de l’Union africaine aux niveaux national, régional et continental en mettant l’accent sur les formats numériques. Une attention particulière est accordée au rôle et au mandat de l’Architecture africaine de gouvernance“, précisent les initiateurs. Entre autres approches adoptées dans le cadre du projet, les bourses de technologie civique, l’engagement numérique, création de preuves, dialogue politique, analyse de l’Architecture africaine de gouvernance et processus de la société civile. Pour Alban Biaussat, Directeur principal des politiques et programmes au niveau de la Délégation de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, ce projet vient combler le fossé entre les citoyens et les gouvernements. Un défi partagé par l’Union Européenne qui, selon ses dires, se range du côté de l’Union africaine pour promouvoir les politiques de bonne gouvernance notamment la charte africaine de démocratie. Il s’est dit convaincu que de bonnes idées émergent des citoyens, de la société et du fait qu’il y a des jeunes qui veulent s’engager, veulent se faire entendre. Toute chose qui a d’ailleurs motivé l’Union européenne a lancé cet appel pour accompagner des initiatives susceptibles de promouvoir l’engagement civique en Afrique. Quant au Représentant du Parlement panafricain, il s’est réjoui de la concrétisation de ce projet qui vise à amplifier la voix des citoyens, qui soutient et renforce la gouvernance, la démocratie en Afrique. Selon ses propos, le projet est une opportunité pour le Parlement panafricain de s’engager dans une dynamique de coopération pour changer la donne; utiliser les technologies civiques numériques pour amplifier la voix des citoyens marginalisés. Il s’est dit, par ailleurs, optimiste quant à l’impact du projet sur le continent africain. Les droits humains ne peuvent être reconnus que dans un Etat démocratique et la seule façon de combattre les violations des droits humains est de les promouvoir, a-t-il ajouté avant d’appeler à une Afrique unie, qui parle d’une seule voix. Pour l’Ambassadeur Sahah Hammad, chef du secrétariat de l’Architecture africaine de gouvernance, l’UA compte énormément sur la participation et l’engagement de la société civile et les déficits démocratiques, les régressions et les tendances négatives qui s’observent sur le continent interpellent. Il dit alors être ravi de voir une telle initiative qui vise à promouvoir la participation citoyenne. Par contre, il se dit préoccupé de la participation et de l’engagement des africains qui n’ont accès à la technologie, aux outils numériques qui sont utilisés dans le cadre dudit projet

Quid du CivicTech Fund Africa

Le nouveau CivicTech Fund Africa offrira aux pionniers l’accès à des subventions de démarrage, à un soutien en matière de technologie et de données, ainsi qu’à des experts en matière de politiques et de sujets issus de la coalition du Charter Project Africa. Cette coalition comprend AfricTivistes, Code for Africa (CfA), the Gorée Institute, Democracy Works Foundation, European Centre for Development Policy Management (ECDPM) et European Partnership for Democracy (EPD). Le Fonds s’adressera initialement aux innovateurs de 11 États membres de l’Union africaine (Afrique du Sud, Bénin, Botswana, Cabo Verde, Éthiopie, Kenya, Nigeria, Sénégal, Soudan, Tanzanie et Zambie). Dans une phase ultérieure, il s’étendra pour soutenir des initiatives ailleurs sur le continent. Les technologies civiques (ou civic tech) constituent un vecteur essentiel de la participation des citoyens. En tant que tels, les outils numériques permettent aux citoyens de s’engager plus facilement auprès des détenteurs du pouvoir, et peuvent contribuer au renforcement des processus démocratiques et à la prise de décision inclusive. Les technologies civiques peuvent donc contribuer efficacement à la promotion des valeurs et des principes contenus dans la Charte africaine. Une initiative qui s’inscrit dans la vision de réalisation “d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens.” Le projet de la Charte a pour objectif de stimuler la participation des citoyens à la mise en œuvre de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (CADEG).



Aziz BADAROU
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