De nouveaux incidents ont eu lieu lundi 29 novembre devant le tribunal de Sebha, dans le sud du pays. Depuis plusieurs jours, Saïf al-Islam Kadhafi, le fils de l’ancien dirigeant, tente sans succès d’y faire appel du rejet de sa candidature à la présidentielle prévue le 24 décembre prochain. Le gouvernement intérimaire libyen, comme les Nations unies, expriment leur inquiétude.
Des hommes armés bloquent l’accès au tribunal de la ville de Sebha, à plus de 600 km de la capitale Tripoli, selon des images diffusées par la presse locale. Ces personnes sont présentées comme appartenant aux forces de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.
Parallèlement, lundi, quelques dizaines de personnes ont manifesté, devant cette même cour, pour protester contre une atteinte au travail de la justice. Parmi elles, des partisans de Saïf al-Islam, le fils de l’ancien dirigeant libyen, dont les avocats veulent faire appel du rejet de sa candidature à la présidentielle prévue le 24 décembre. Ils en sont empêchés depuis jeudi dernier, soit le jour qui a suivi l’annonce de la décision prise par la commission électorale d’exclure 25 candidats de ce scrutin, pour non-conformité aux dispositions de la loi électorale.
« Risques de guerre civile »
Dans un communiqué, le gouvernement intérimaire libyen estime que ces tensions menacent la légitimité de l’institution judiciaire et « risquent de replonger Sebha dans la guerre civile ».
La mission des Nations unies en Libye évoque des « intimidations » et « menaces » envers les juges, qui entravent directement le processus électoral.