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Le Matinal N° 4253 du 20/12/2013

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Projet de réhabilitation de la route Comé-Lokossa-Dogbo : un marché de dupe entre Yayi et les populations du Mono-Couffo
Publié le dimanche 22 decembre 2013   |  Le Matinal




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Il y a seulement quelques mois, le Chef de l’Etat promettait que la réhabilitation de la route Comé-Lokossa-Dogbo sera bientôt une réalité. Il a été soutenu plus tard par le Ministre des travaux publics et des transports dans la même logique, évoquant un prêt de la Boad pour le financement desdits travaux. Mais en réalité, il s’agit d’une fausse promesse qui a inutilement fait sauter de joie les populations de ces localités respectives. Et pour cause…


Gros mensonge ! Le gouvernement vient de se moquer, une fois encore, du peuple Adja. Contrairement aux assurances données (à grand renfort médiatique) aux usagers de cette route et plus particulièrement aux populations riveraines, ce tronçon ne sera pas réhabilité en 2014. Peut-être pas avant la fin du régime en place. Quelles en sont les raisons ? D’abord, dans le budget général de l’Etat, exercice 2014, aucune ligne ne prévoie le remblai d’un seul mètre-carré sur cette route. Ce qui signifie que ce projet ne constitue pas une priorité pour Yayi Boni. Ensuite, la Banque Ouest-Africaine de Développement ( Boad) sur laquelle on a misé pour faire saliver les pauvres populations n’a aussi rien prévu dans ce cadre.


En tout cas, à la fin des récentes assises du Conseil d’Administration de cette banque, le financement de ce projet n’est pas pris en compte dans les décisions d’investissement et dépenses retenues. Sur plusieurs demandes formulées par le gouvernement, seulement quelques unes ont été satisfaites. Et comme pour protéger le mensonge et tromper la vigilance des populations bénéficiaires de ce projet, on a fait annoncer à la télévision nationale une information reconnaissant que le financement n’a pas été accepté mais qu’il est programmé pour les prochaines assises du Conseil d’Administration de la Boad.


La prochaine réunion du Ca/Boad, sauf cas de forces majeures, n’est pas pour demain. Mieux, rien ne prouve que, ce financement fait partie de l’ordre du jour de la prochaine session et sera vraiment adopté. De plus, pourquoi ce projet n’a pas été priorisé par la banque alors qu’il revêt d’un capital important, au regard de son utilité urgente, face à ceux dont les financements ont été adoptés ? Le gouvernement a-t-il vraiment fait accompagner dudit projet, un argumentaire valable qui amène le Ca/Boad à donner son accord ? Assez de questionnements sur ce triste sort qui vient d’être réservé à cette route.

Une joie précoce et finalement éteinte

Pitié ! Ils avaient déjà chanté, dansé, mangé et remercié le Seigneur. Mais hélas, tout a été inutile. Il s’agit de Marie-Diane Gbossou, Directrice Générale du Conseil national des Chargeurs du Bénin (Cncb) et Dakpè Sossou, maire de Lokossa. A l’annonce de cette nouvelle, ces deux personnalités se sont précipitées pour organiser des meetings de remerciement à l’endroit de la « Haute Autorité ». La première a réuni les pauvres populations de sa commune natale, Dogbo pour dire « merci » publiquement à Yayi Boni, ignorant qu’il relève de sa mission de construire et de réhabiliter les voies.


De son côté, le maire Dakpè Sossou a fait pareil avec les populations de Lokossa. Les deux partisans, sans rien comprendre des procédures qui aboutissent au financement des travaux d’une route et méconnaissant celui à qui ils ont affaire, ont vite fait de se porter vers les populations à la base pour leur dire que ce tronçon sera bientôt réhabilité. Erreur ! 2014 passera sans doute sans que rien ne démarre.


La Dg/Cncb et le Maire de Lokossa ont oublié l’histoire du financement de la réhabilitation de la route Akassato-Bohicon « bouclé » depuis 2010 toujours en souffrance. Ils ont oublié l’histoire de l’aménagement de la route Dogbo-Lalo-Toviklin-Azovè et du tronçon Lokossa-Wèdèmè-Aplahoué qui n’ont jamais été une réalité. Ils ont pris pour parole d’évangile les promesses de leur « messie ». Ils ont fait saliver inutilement les populations et usagers de ce tronçon alors qu’il s’agit d’une promesse de campagne. Marie-Diane Gbossou et Dakpè Sossou ont devancé les faits et les faits les driblent. Leur réjouissance a été trop précipitée et ils doivent des excuses aux populations concernées.

Félicien Fangnon

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