Au Bénin, les deux attaques terroristes subies par l’armée dans le nord du pays sont encore au cœur des préoccupations. Le gouvernement a dépêché une mission sur place pour mieux comprendre le déroulement des faits et s’enquérir de l’état des soldats blessés.
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"Chacun a peur"
La mort confirmée de deux Béninois a ému le pays. Mais les assaillants aussi pourraient avoir enregistré un bilan plus lourd que ce qui a été annoncé. C’est ce qu’estime l’état-major des armées. Le colonel Didier Ahouanvoédo en est le porte-parole. Selon lui " des traces de sang ont été aperçues laissant penser que d’autres morts ou blessés ont été trainés dans le sens du repli vers un pays voisin (le Burkina Faso, ndlr) où sévissent des groupes terroristes."
L’annonce de la présence de combattants djihadistes dans la zone a quelque peu bouleversé le quotidien des habitants des localités situées à la frontière du Burkina Faso. Emile Boton est technicien en production animale, il est également promoteur d’une ferme avicole qui s’étend aussi au Burkina Faso. Pour lui, Porga retrouve sa sérénité après la psychose."Dieu merci, le calme est revenu mais la population est toujours dans la peur ici. Chacun est dans son coin et puis pour vaquer à nos occupations, on le fait mais c’est au ralenti, chacun a peur. Donc on ne veut plus revivre ces genres de trucs ici à Porga" précise t-il.... suite de l'article sur Autre presse