Mécontents de leurs conditions de vie et de travail, les aspirants réunis au sein de la Fédération nationale des collectifs des enseignants Pré-Insérés du Bénin (FéNaCEPIB), ont déclenché un mouvement de grève depuis ce lundi, 06 décembre 2021. Ceci, pour exiger entre autres, un contrat de 12 mois sur 12 avec les mêmes avantages que les permanents; le retour au quota horaire hebdomadaire normal (18h pour les professeurs certifiés et 20h pour les professeurs adjoints); l’insertion définitive. Un mouvement soutenu par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). Alors que le gouvernement reste inflexible et opte pour la suspension des contrats des aspirants signataires de la motion, la Cstb appelle plutôt à sauver l’école béninoise. « La Cstb invite le gouvernement, au lieu de chercher à aggraver la situation de l’école en proférant des menaces et des intimidations de tout genre contre les grévistes, à plutôt écouter leur cri de détresse et œuvrer à la satisfaction de leurs revendications bien connues du gouvernement , il y a de cela très longtemps, afin de sauver l’école béninoise en danger », lit-on dans une déclaration signée du secrétaire général de la Cstb, Kassa Mampo. “L’année scolaire 2021-2022 qui a théoriquement démarré depuis le 20 septembre 2021 bat de l’aile avec le traitement cruel que subissent les enseignants abusivement appelés Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) qui constituent pourtant l’écrasante majorité des enseignants de la maternelle du primaire et du secondaire du Bénin (plus de 80 %). Et ces 80% d’enseignants exécutent plus de 90% des tâches réservées aux enseignants des deux ordres puisqu’au secondaire on attribue aux AME de 26 heures à 30 heures de cours par semaine, pendant que les enseignants contractuels et permanents de l’état ont 18 heures (professeurs certifiés) et 20heures (professeurs adjoints). Comment s’explique une telle injustice ? Ces enseignants dont certains sont en fonction, il y a plus de dix (10) ans, sont à la merci des chefs d’établissement et de leurs collaborateurs ( censeurs et surveillants généraux ) dont certains font parfois preuve de zèle exceptionnel dans le traitement inhumain qu’ils réservent à ceux-là mêmes sans qui les écoles ou établissements qu’ils dirigent ne peuvent fonctionner“ a déploré le responsable syndical qui estime que ces enseignants sont à bout de souffle. La Confédération syndicale apporte son soutien aux aspirants au métier d’enseignant. « La Cstb félicite les AME pour toutes les souffrances qu’ils endurent dans l’exercice de leur fonction et les soutient dans leurs mouvements revendicatifs légitimes qui concourent à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Elle invite tous les autres enseignants, contractuels et permanents de l’Etat à les soutenir dans cette lutte afin que leurs revendications soient satisfaites pour le bonheur de l’école béninoise. Elle invite également les parents d’élèves et tout le peuple béninois à soutenir cette catégorie d’enseignants qui constituent aujourd’hui les poumons de l’école dans notre pays » a lancé la Cstb.