Les travaux de protection côtière du segment transfrontalier Agbodranfo-Grand-Popo, démarrent. Le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Tonato et les responsables de l’entreprise en charge des travaux et du bureau de contrôle et de surveillance, ont signé les contrats d’exécution des ouvrages à réaliser. La cérémonie a eu lieu, ce lundi 6 décembre, dans les locaux du ministère.
Dans quelques mois, les populations de la zone côtière transfrontalière quittant Agbodranfo au Togo, pour Grand-Popo (Bouche du roi) au Bénin, ne verront plus la moindre trace d’érosion côtière ni d’inondation, jusqu’à en subir les désagréments. Les gouvernements béninois et togolais matérialisent leur volonté de protéger cette partie de leurs côtes. Les discussions et études menées dans ce sens depuis 2018 dans le cadre du Programme de gestion du littoral ouest-africain (Waca) appuyé par la Banque mondiale, ont débouché sur la signature des contrats d’exécution des travaux, entre les parties prenantes. Cet acte marque le démarrage opérationnel des réalisations estimées à plus de 41,6 milliards F Cfa. Le contrôle et la surveillance des travaux couteront plus de 1,3 milliard F Cfa.
« C’est ici le moment de vous dire que les efforts de sacrifice qui ont été consentis par le comité mixte Bénin-Togo, ont abouti à ce résultat qui marque le début des travaux physiques sur le terrain», se réjouit le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Tonato. Il a salué, plus loin, la démarche participative qui a caractérisé la conduite des études et la préparation de diverses activités du projet au Bénin comme au Togo. Cela renforce, dit-il, les liens séculaires existants entre les deux peuples et constitue un atout majeur pour la réussite des travaux physiques. José Tonato exhorte alors les équipes des deux pays à maintenir cette dynamique d’intégration constructive. Il espère que la qualité technique prouvée par les entreprises adjudicataires lors de la soumission des offres et qui ont convaincu la commission d’ouverture et d’évaluation des plis, ne fera pas défaut au cours de l’exécution des travaux et de leur surveillance. « Je vous invite en conséquence à la rigueur dans la gestion efficiente de ce chantier sous le regard des maîtres d’ouvrage que sont les coordinations nationales des projets Waca du Bénin et du Togo afin de répondre dans les délais contractuels… », lance-t-il à l’endroit des responsables des entreprises concernées.
Pieter Boer, directeur régional de Boskalis, entreprise en charge de la réalisation des travaux, et Christian Komla Esser, directeur régional de Inros Lackner Togo, entreprise en charge du contrôle et de la surveillance, ont assuré que le chantier sera exécuté dans les meilleures conditions.
Le Bénin et le Togo possèdent un littoral long de 180 km dont 125 km au Bénin, caractérisé par une dynamique très sensible aux perturbations, qu’elles soient d’origine naturelle ou humaine. Ce littoral connaît l’un des plus forts taux d’érosion côtière dans le golfe de Guinée et en Afrique de l’Ouest, et est aussi sujet aux inondations et à la dégradation des écosystèmes. Waca est l’un des projets nationaux élaborés pour endiguer ces phénomènes.