Après l’agression de Martin Assogba, président de l’ONG ALCRER, Social Watch et l’ONG ALCRER ont fait hier jeudi 19 décembre une déclaration. Avec l’appui d’autres Organisations de la Société civile, Gustave Assah, coordonnateur de Social Watch a fait part de leur indignation et invité les pouvoirs publics à faire la lumière sur cette affaire en conviant toutes les OSC à la mobilisation contre l’insécurité qui gagne du terrain.
Par Didier Pascal DOGUE
«Indignés par cet acte ignoble, à la limite crapuleux, nous, Organisations de la Société civile en général et membres de Social Watch et de l’ONG ALCRER en particulier, condamnons cette agression digne des moments sombres de l’histoire de notre pays», a déclaré hier jeudi 19 décembre, Gustave Assah, coordonnateur de Social Watch.
Il a ensuite invité les pouvoirs publics à faire toute la lumière avec professionnalisme sur cette affaire afin que les vrais coupables soient retrouvés et punis selon la rigueur de la loi quelle que soit leur origine.
En effet, les OSC apportent leur soutien ferme à la victime et à sa famille et affirment l'accompagner de leurs prières en vue de son prompt rétablissement. Par la même occasion, les OSC invitent tous les autres acteurs où qu’ils soient à se mobiliser davantage pour le combat de la défense des droits humains, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, l’obligation de rendre compte et le contrôle citoyen de l’action publique.
« C’est le lieu de lancer un appel aux autorités en charge d’assurer notre sécurité, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir à chaque citoyen et à chaque citoyenne sa libre circulation quelles que soient ses positions sur la gestion des affaires publiques au Bénin », conclut Gustave Assah dans sa déclaration.
Invité pour la circonstance, Pascal Todjinou de la CGTB qualifie la mésaventure du président de l’ONG ALCRER de triste et s’interroge sur ce qui reste à dire et à faire après la déclaration.
Pour lui, c’est la détermination. Car, après cette agression et tous les autres crimes non élucidés, il importe à son avis de mobiliser toutes les Forces vives pour amener les pouvoirs publics à plus d’attention et de veille sur la sécurité des citoyens et à arrêter les dérives.
Un combat auquel consent Dieudonné Lokossou de la CSA-Bénin qui estime que face à la crise que traverse le pays et compte tenu du fait que tout le monde est exposé, il faut mener le combat de la vérité et de la liberté.
Il faut, selon lui, identifier non seulement les tenants et aboutissants de l’agression de Martin Assogba, mais également les anciens crimes qui ont été commis. « Nous devons nous armer de courage et ne pas dormir sur nos lauriers, car ce qui arrive aux autres peut aussi nous arriver», a-t-il martelé.
C’est avec la même verve que Noël Chadaré de la COSI-Bénin, après avoir félicité les magistrats en charge du dossier, les a rassurés de son soutien et appelé le pouvoir à tout faire pour élucider cette affaire qui le décrédibilise.
«Ce qui nous arrive est très grave ; nous devons changer de comportement pour ce que devient notre pays», a insisté Orden Alladatin d’Alternative citoyenne qui a rappelé que les membres de la Société civile devraient s’associer à cette déclaration, car la sécurité bat de l’aile et ceux qui détiennent vraiment des preuves sur les agresseurs de Martin Assogba, doivent aller chez le procureur pour la manifestation de la vérité....