Le Conseil des béninois de France (Cbf) a rencontré ce mercredi 8 décembre 2021 à Cotonou, les responsables de l’Agence française de développement (Afd). Au menu des discussions, les tenants et aboutissants du projet de « Développement des dispositifs inclusifs de récupération, de tri et de réinsertion dans les filières de revalorisation des matières recyclables, des déchets ménagers dans la ville de Porto-Novo », qui est une initiative du Cbf avec comme partenaire technique Bobètô et financée par les dispositifs du Forum des organisations de solidarité internationale issue de l’immigration (Forim) mais également accompagné par ce partenaire au développement qu’est l’Afd.
Dans sa présentation, Éliane Aïssi-Yehouessi, membre du Cbf a levé un coin de voile sur cette initiative. À l’écouter, c’est un projet qui s’inscrit dans la réforme de gestion des déchets, engagée par le gouvernement béninois, dans les cinq communes du Sud-Bénin. Par la suite, elle a estimé que ce projet tourne autour de quatre Odd, avec des buts précis. << L’un des buts de ce projet est de trier ces déchets de façon à récupérer tout ce qui peut être recyclable au sein de ces déchets pour éviter l’enfouissement afin de récupérer ce qui peut être récupérable, dans ces déchets >>, a-t-elle évoqué. Le deuxième objectif que vise ce projet selon Éliane Aïssi-Yehouessi, c’est la réduction de la pauvreté à travers la rétribution des femmes employées sur les sites, pour faire le tri. Dans la suite de ses explications, elle fait savoir que les déchets récupérés serviront de matières premières à des professionnels, dans une logique de production très responsable. << Bobètô a par exemple un projet de formation de briquettes combustibles, à partir de déchets solides ménagers et de déchets de récoltes >>, a-t-elle poursuivi. En ce qui concerne Naomi Medegan Fagla, Directrice générale de Bobètô, le résultat de ce projet sur Porto-Novo est de mettre en place trois unités de tri, sur des sites précis. À l’entendre, l’un des rôles de la structure Bobètô est d’apporter un coaching à ces femmes afin de les mettre en coopérative et par ricochet de formaliser leurs activités. Sur le volet sensibilisation, elle a laissé entendre qu’il s’agit de mettre en place des points de poubelles dans dix établissements de Porto-Novo et de sensibiliser pour un changement d’habitudes des enfants, vis-à-vis des déchets. À sa suite, le Directeur de l’Afd, Jérôme Bertrand-Hardy, après avoir remercié les parties prenantes pour cette rencontre, a laissé entendre que l’Agence accompagne également la ville de Porto-Novo sur d’autres projets. Il va par ailleurs évoquer que le présent projet va donc dans la même ligne de développement de la ville. Il a profité de l’occasion pour saluer la diaspora béninoise, qui s’implique selon lui, dans l’émergence du Bénin. À noter que ce projet dont le coût de réalisation est d’environ 296.000 euros impacte 20.000 personnes. Lancée depuis le 31 juillet 2021, la phase pilote est prévue pour dérouler deux ans, avant sa libéralisation.