L’Afrique et la Turquie ont rendez-vous les 17 et 18 décembre prochains à Istanbul pour redynamiser leur partenariat. Plusieurs pays y seront représentés dont le Bénin. Onur Özçeri, ambassadeur de la Turquie près le Bénin, revient ici sur les enjeux de ces assises.
La Nation : Quels sont les tenants et les aboutissants du sommet Turquie-Afrique?
Onur Özçeri : Nous sommes à la troisième édition du sommet de partenariat entre la Turquie et l’Afrique. C’est une relation institutionnelle entre la Turquie et l’Union africaine (Ua) mais elle est étendue aux pays qui sont aussi invités par le président de la République turque, Recep Tayyip Erdogan. On veut quelque chose de concret, des résultats concrets, et ça fait plus de deux ans que nous préparons ce sommet pour qu’il y ait des projets qui soient mis en œuvre directement après le sommet, avec des résultats tangibles pour répondre aux besoins actuels des pays africains qui sont en plein changement structurel. Donc, on veut faire plus que du déclaratif. On veut plus de choses concrètes. Le déjeuner qui sera offert par le président de la République turque au dernier jour aura pour vocation les
investissements. Donc, c’est une occasion pour le secteur privé turc de mettre sur son agenda, les grandes potentialités de tous les pays africains qui sont en transformation structurelle de leur économie. Sachez aussi qu’au cours du sommet, il y aura l’agriculture, la formation technique et professionnelle et la santé comme temps forts.
Y a- t- il des secteurs d’investissements identifiés directement de commun accord avec le Bénin ?
Nous avons beaucoup de secteurs. La grande dynamique qu’on essaie de mettre en œuvre, c’est vraiment celle entre le secteur privé béninois et le secteur privé turc. Nous œuvrons en outre pour des partenariats, et j’espère aussi des investissements turcs pour aider le Bénin à transformer ses ressources.
A vous écouter, on peut dire, sans risque de se tromper, que les relations entre le Bénin et la Turquie sont au
beau fixe
Nos relations sont à un très bon niveau. Entre les deux présidents de la République, il y a un bon dialogue, il y a une communauté de vision. Avec la pandémie de Covid-19, il y a eu du retard dans les mécanismes mais les deux chefs d’Etat sont prêts à redynamiser les relations. Ce que je voudrais aussi dire, c’est que les liens entre le Bénin et la Turquie sont plus avancés qu’entre la Turquie et des voisins du Bénin. Avec certains voisins, on essaie de récupérer le temps perdu, mais avec le Bénin, on est très avancé. Maintenant, on espère que les deux parties vont pouvoir s’entendre, et accélérer la cadence.