• Poursuivi pour abus de confiance et blanchiment de capitaux
• Portant sur un montant de 3 milliards FCFA
• Il a été entendu par la Cour de répression des infractions économiques
Salif Ouédraogo, connu sous le nom de Salif Kossouka, a été déposé à la prison par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) du Bénin, le 29 novembre 2021. Il a été entendu par le Procureur spécial de la CRIET, Mario Mètonou, et poursuivi pour abus de confiance et blanchiment de capitaux. L’homme d’affaires burkinabè, qui porte aussi la nationalité béninoise, a été arrêté à l’aéroport de Cotonou, le 22 novembre 2021, après avoir ignoré les convocations de la police. L’affaire fait des gorges chaudes du côté de Cotonou, l’homme étant établi dans ce pays depuis sa fuite du Burkina Faso. Epinglé dans une affaire de vente d’intrants, Salif Ouédraogo « aurait promis de fournir des métriques d’urée perlée à une dame, contre une somme de 3 milliards de francs CFA. Une fois l’argent réceptionné, Salif Ouédraogo a tourné en rond sa cliente. A la première livraison, il livre quelques sacs de 300 kg du produit en lieu et place des sacs de 500 kg prévus. Malgré les tractations de la dame, le reste de la marchandise n’a jamais été acheminé. Elle décide alors de porter plainte à la CRIET », peut-on lire sur le site de Bénin web TV.
Second couac avec la Justice
Ce n’est pas la première fois, hélas, que M. Ouédraogo a maille à partir avec la Justice. Avant Cotonou, il avait été incarcéré pendant une dizaine de jours avant d’être inculpé à la MACO pour « complicité de tentative d’assassinat », dans le cadre de l’affaire Travaly Bandyan – du nom du représentant de la firme britannique British American Tobacco (BAT) au Burkina-.
Notons que la Cour d’appel de Ouagadougou a statué en 2009, en dernier ressort et a annulé les poursuites pour « complicité de tentative d’assassinat » dont faisait objet l’homme d’affaires.
A la suite de cette déconvenue, Salif Ouédraogo, natif de Kossouka, localité située dans la province du Yatenga, dans le Nord du Burkina Faso, s’exile au Bénin, où il a bâti une holding lui permettant de prendre en main ses nombreuses sociétés. Il devient dirigeant d’entreprise. Il est le Président-Directeur général du Groupe API Holding dont le siège social est à Dubaï, qui investit dans plusieurs domaines d’activités qui sont les hydrocarbures, les BTP, le génie civil, l’agroalimentaire, les intrants agricoles, l’hôtellerie.