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D’ici à 2023: Une purge au Parlement se dessine

Publié le jeudi 16 decembre 2021  |  Matin libre
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© aCotonou.com par dr
Les députés béninois au parlement
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Présenté dès son avènement comme un régime saint sous lequel les pratiques peu orthodoxes d’antan doivent être bannies, c’était sans compter sur la nomenclature sociétale du pays. Puisqu’à contrario, ces mauvaises pratiques caractérisent de plus belle, et sur tous les plans, le régime de Patrice Talon. Les législatives prochaines doivent être une occasion pour les ténors de la mouvance d’opérer une purge tout au moins, dans le rang des députés abonnés aux magouilles.



La cadence ayant changé a-t-on dit depuis 2016 pour la Rupture d’avec les vieilles habitudes, l’on s’attendait à ce que les pas de danse changent. Mais le constat est que ces vieilles habitudes peinent à disparaitre ou à être éradiquées chez certains soutiens ou thuriféraires. Ce qui souille, compromet et galvaude cette ideologie tant applaudie et adoptée à plus de 65%, il y a six ans par l’électorat béninois. Dans le rang des populations, beaucoup ont déchanté très tôt parce qu’ils en sont venus à la conclusion qu’on a juste pris du vieux pour faire du nouveau. Autrement, au regard de certains faits, la Rupture, dont il est question depuis 2016, n’est pas encore ce qu’elle devrait signifier au vrai sens du terme. Sinon que dans l’administration béninoise, nonobstant la création de la « redoutable » Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), les détournements et crimes économiques sont toujours au galop. Au parlement où les députés semblaient être payés de façon extra pour voter les lois pour lesquelles ils sont pourtant régulièrement payés, Patrice Talon avait annoncé mettre un terme à cette pratique. Mais avec les récents procès à la Criet, beaucoup de noms sont cités dans le rang de ces mêmes députés, accusés d’actes de corruption électorale à hauteur de plusieurs dizaines de millions. Pis, d’autres sont accusés de roubler une institution bancaire, à hauteur de plusieurs centaines de millions. Tout ceci, à l’instar de ceux qui au sein du même hémicycle sont accusés de mafia foncière, de corruption, de violences conjugales et toutes autres formes de dossiers puants. Ces derniers développements de l’actualité, surtout pour ce qui est de ces députés impliqués dans ces magouilles et scandales, renforcent la perception des béninois vis-à-vis de ces élus. Il ne serait donc pas exagéré de croire qu’une purge va être faite les mois à venir. Tout au moins, pour le compte des législatives de 2023 où les positionnements s’annoncent déjà dantesques au sein de la Mouvance. Cela, quand on sait que trop d’envies sont à satisfaire, pour que des »parasites » soient privilégiés. Dans ce climat de désinvolture, les partis politiques et leurs leaders qui s’occupent des positionnements sur les listes devront, gage d’honneur et d’éthique, certainement nettoyer l’écurie pour que, comme par le passé, le parlement cesse d’être un refuge de criminels économiques et de politiques de moralité douteuse. Toutes valeurs à l’antipode du concept Rupture.

M.M
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