Les ambitions affichées par le gouvernement béninois pour relever les standards du secteur aérien sont en passe de se concrétiser. En plus des projets aéroportuaires, le pays voudrait se doter également de sa propre compagnie aérienne.
Le gouvernement du Bénin réuni en Conseil des ministres, le mercredi 15 décembre, a annoncé la prise de participation de l’Etat dans le capital social de la société Bénin Airlines, une compagnie aérienne publique en cours de création depuis décembre 2019.
La décision constitue une autre avancée dans le processus de création du nouveau transporteur. Lequel processus a été marqué par l’acquisition en décembre 2020 d’un premier aéronef de type MA 600, pouvant transporter 56 passagers et quatre tonnes de fret.
La création de Bénin Airlines constitue un projet complémentaire au plan de modernisation de l’aéroport de Cotonou, dont la capacité d'accueil devrait être portée à 1 500 000 passagers par an, une fois les travaux achevés. L’opérationnalisation du transporteur devrait générer davantage de trafic pour permettre un plein emploi des nouvelles capacités opérationnelles de la plateforme aéroportuaire qui sera secondée par l’aéroport de Glo-Djigbé dont la construction est aussi en projet.
La mise en place du nouveau transporteur se réalise néanmoins dans un contexte où le ciel ouest-africain est surchargé, avec en toile de fond plusieurs pays disposant de sa propre compagnie aérienne. Sans compter les nombreuses autres compagnies dont les projets sont à l’étape de finalisation. A celles-ci s’ajoutent la présence d’autres groupes du continent (Ethiopian Airlines, Royal Air Maroc, Kénya Airways…) et d’ailleurs, notamment d’Europe (Air France, Turkish Airlines, Brussel Airlines…) qui tiennent des parts non négligeables du marché de la sous-région ouest-africaine.