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Condamnation de Madougou et Aïvo : le Bénin répond au département d’Etat américain

Publié le vendredi 17 decembre 2021  |  La Nouvelle Tribune
l’opposante
© Autre presse par DR
l’opposante Reckya Madougou
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Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji lors de la présentation du compte rendu du conseil des ministres du 15 décembre 2021, ce mercredi 15 décembre 2021, a réagi à la déclaration du département d’Etat américain après la condamnation par la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) du Professeur Joël Aïvo et de l’ancienne ministre Réckya Madougou.

Dans une déclaration de presse rendue publique ce mardi 14 décembre 2021, la porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price a soulevé «de graves inquiétudes quant à l’ingérence politique dans le système de justice pénale du Bénin» après les récents procès et la condamnation de Réckya Madougou et du Professeur Joël Aïvo. «Nous sommes alarmés par la poursuite de l’érosion de l’espace pour la dissidence, l’augmentation globale des restrictions à l’autonomie participative et à la liberté d’expression et le ciblage systématique des personnalités politiques de l’opposition » a ajouté Ned Price.

Interrogé sur cette vive réaction des autorités américaines, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji a expliqué que «les procès intervenus la semaine dernière sont du ressort de la CRIET». Il a indiqué que «sans vouloir remettre de jugement de fond, la position du gouvernement est que les institutions jouent leur rôle étant entendu que nous sommes en régime de séparation des pouvoirs» Pour lui, « ce qui aurait étonné la partie américaine, c’aurait été de voir le gouvernement faire des injonctions ou intervenir intempestivement dans le déroulement d’un procès». Le porte-parole du gouvernement béninois a affirmé qu’«en l’espèce, le gouvernement a taché de jouer sa partition de façon scrupuleuse. Laquelle partition consiste à créer les conditions de la tenue d’un procès équitable pour les personnes mises en cause». Il a poursuivi en ces termes : «le procès, il a été public, il a été ouvert aux gens d’ici comme d’ailleurs. Les accusés ont eu le loisir de se faire défendre par les avocats de leur choix, de soumettre leurs arguments à la Cour qui également a entendu les réquisitions du Procureur Spécial. Lesquelles réquisitions à charge et à décharge renseignent sur la nature des faits reprochés à l’un et à l’autre. Et c’est l’aune du contenu de ces réquisitions associées aux plaidoiries des différents avocats des mis en cause ajoutées par ailleurs aux déclarations des intéressés eux-mêmes devant la Cour .C’est à l’aune de tout cela que la CRIET a rendu les décisions sanctionnant le procès des personnalités que vous avez évoqué».

Wilfried Léandre Houngbédji a martelé que «comment ne pas admettre que la justice a fonctionné comme elle doit fonctionner. Qu’elle a rendu ses décisions comme il sied les rendre». Il a fait savoir qu’«à partir de cet instant –là tout le reste n’est que conjecture et vous conviendrez avec moi que le gouvernement n’est pas à s’attarder sur ce genre de considération. Les procès qui sont passés, les décisions ont été rendues, la justice a fait son travail et nous nous inclinons devant le travail de la justice».
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