L’entretien, l’aménagement ou le réaménagement des pistes rurales coûtent de l’argent au contribuable béninois. Si de surcroît après les travaux de réfection, quelques mois plus tard, les conditions climatiques et la fréquence de passage des véhicules réduisent à néant tous les travaux réalisés, la nécessité de remettre en question les techniques utilisées s’impose. En octobre 2018, le gouvernement avait décidé de reprofiler plus de 7400 kilomètres de pistes rurales afin de permettre aux populations et surtout aux producteurs agricoles de pouvoir acheminer leur production vers les différents marchés, lieux de vente et/ou de stockage. Après ce grand déploiement et tous les efforts consentis, il se trouve que tous les ans ces réaménagements sont faits mais ne durent jamais dans le temps. Afin de réduire la dégradation rapide de ces pistes, VRD Consulting propose le traitement de ces sols et de les recouvrir d’enduits superficiels. En effet, l’application de ces deux techniques présentent plusieurs avantages.
Les pistes rurales représentent une grande partie du réseau routier national et font l’objet d’entretien régulier afin de garder la continuité de la circulation des populations. Malheureusement, elles sont constamment abîmées et sont difficilement praticables sur certains tronçons. Les trajets deviennent de vrais parcours du combattant avec des impacts négatifs importants sur la santé, le coût des produits de première nécessité et les moyens de transport. Pour exemple, faire Djougou/ Goumori (191 km) en voiture prend plus de 7 heures.
Il est pourtant possible de réduire ces impacts tout en réalisant des économies substantielles. Il s’agit dans un premier temps de modifier les propriétés du sol en y incorporant de la chaux et/ou un liant hydraulique, avec parfois un apport en eau, et à mélanger le tout jusqu’à l’obtention d’un matériau homogène afin d’améliorer ses caractéristiques géotechniques et mécaniques. On diminue ainsi l’indice de plasticité, celui de la densité de l’optimum Proctor tout en augmentant l’indice portant immédiat. La structure, les propriétés du sol sont modifiées par l’action des liants et on obtient alors une stabilisation des matériaux en place qui serviront de couches de chaussée durables avec une portance élevée. L’utilisation du sol en place est économique dans la mesure où tout en étant un facteur de rapidité du chantier, évite les coûts du déblaiement, de la mise en décharge et de transport. Un atelier de traitement de sol est très simple à mettre en place. Le traitement du sol en place limite le transport de matériaux, diminue considérablement la pollution et la consommation d’énergie liée aux déplacements des camions.
Après la stabilisation de ces sols et ayant obtenu les indices de portance voulus, on met en œuvre un enduit superficiel d’usure afin d’avoir une couche de roulement solide et imperméable. C’est un procédé simple qui ne demande pas de ressources importantes et qui permet d’avoir des résultats immédiats. Il existe plusieurs types d’enduits superficiels et le choix est fait en fonction du trafic, du support, de l’environnement, de la période de réalisation et de la fonction recherchée : rugosité, étanchéité. Il s’agit ici de répandre sur la structure déjà traitée des couches successives de granulats de diamètre de plus en plus petit permettant ainsi leur imbrication. Les couches successives sont reliées entre elles par une émulsion de bitume dosé à 69% et scellées par un compactage couche par couche.
Des pistes rurales qui ont une durée de vie de 3 à 5 ans, faciles d’entretien et peu coûteuses ne sont pas une utopie. Ces deux solutions techniques (traitement de sol et enduits superficiels), sont définitivement les procédés les mieux adaptés pour avoir des routes rurales viables, praticables en toute saison et ceci tout au long de l’année. Le calvaire des populations ne sera plus qu’un souvenir lointain. Ça ne coûte pas cher, l’entretien est facile et ça dure dans le temps.
Ce sujet vous a été proposé par VRD Consulting, Cabinet de conseil en ingénierie VRD dirigé par Ousman HASSAN, ancien superintendant VRD/SITE DEV, responsable du lot STRF, chargé de la supervision des entreprises Sogea, Eiffage pour EURODISNEYLAND IMAGINEERING France (agrandissement du parc Disney Studio), ancien conducteur de travaux principal chargé des travaux VRD La Celtique TP sous-traitant pour les lots VRD et canalisation sous dallage des entreprises Bouygues construction, Les Maçons parisiens, Pradeau Morin, Eiffage construction, Rabot Dutilleul Construction, Urbaine de Travaux … ancien Conducteur de travaux, responsable adjoint du site BVC chez CAPOCCI en groupement Eiffage et Razel-Bec pour les travaux de terrassement des 32 bassins de stockage de l’ITE, des puits de sortie, creusement de gare Brie-Villiers-Champigny sur la ligne 15 sud lot T2B pour la société du Grand Paris, ingénieur OPC chez Segula en mission sur l’aménagement de l’avenue de la République pour la mairie de Montgeron…