Le système de vacation est un « système sauvage ». C’est l’une des plus grosses révélations faites par le Ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Yves Kouaro Chabi à la faveur d’une séance d’échanges avec les hommes des médias. Cet état de chose a amené le Gouvernement du Président Patrice Talon à se saisir de la question de l’enseignement au niveau des collèges. Ainsi, le système des aspirants au métier de l’enseignement (AME) a été élaboré et mis en œuvre. « Avant le système des AME, les directeurs de CEG et les censeurs recrutaient qui ils voulaient au mépris de la qualité avec toute sorte de rançonnement », a rappelé le Ministre. Pour corriger le tir, le Gouvernement a mis en place le système des AME pour s’assurer que ceux qui sont recrutés dans les collèges ont non seulement le profil pour enseigner, mais ont la vocation pour le faire et ont un certain niveau. Selon les explications du Ministre Yves Kouaro Chabi, pour passer ce test pour être dans la base de données, il faut un certain niveau. « Soit vous êtes professionnel ou vous avez le niveau académique correspondant (Bapes, Capes, Licence, Maitrise, etc) », a-t-il laissé entendre. Ensuite, vient le test qui est organisé par une structure compétente en la matière qu’est l’Office du Baccalauréat. Pour le Ministre, déjà à ce niveau, il y a un grand pas par rapport à ce qui se passait dans le système de vacation en termes de qualité. C’est de cette façon qu’on prend les meilleurs qui sont déployés sur le terrain et les quotas horaires retenus sont appliqués. Et c’est justement cette base de données qui a permis au Gouvernement d’être « très actif » par rapport au récent mouvement de grève lancé par les aspirants. « Très tôt, nous avons pu déceler ceux qui ont fait grève et ceux qui ne l’ont pas faite. Ça nous a permis très rapidement de pouvoir procéder au remplacement, parce que la liste est constituée avec les réservistes selon les niveaux », a-t-il confié, en précisant que cette opération n’a pas été faite de façon sauvage. « Nous avons beaucoup échangé avec les meneurs qui malheureusement ont préféré suivre d’autre voix que la nôtre. Mais aujourd’hui, nous recevons d’eux de messages d’excuses. Ils disent : ‘’on nous a induits en erreur’’. S’expliquant sur la mesure radicale qui a permis d’arrêter nette ledit mouvement des AME, le ministre confie : « Nous ne l’avons pas fait avec plaisir. Nous l’avons fait parce qu’il fallait choisir : Soit laisser le désordre continuer au risque d’embraser tous les collèges ou faire rapidement arrêter ça pour le bien des apprenants ». Le mouvement des AME s’annonçait l’année au cours de laquelle le Gouvernement a-t-il pris de nombreuses dispositions pour l’amélioration des conditions de vie des aspirants comme leur déclaration à la CNSS, le dialogue constant, la prises en compte de certaines de leurs préoccupations, etc.
De la dynamique imprimée par le Ministre Kouaro Chabi
Selon le Directeur de cabinet du Ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Garba Ayouba le secret pour pourvoir circonscrire le mouvement de grève entamé par les aspirants au métier d’enseignement il y a quelques semaines, c’est le dialogue et le leadership du Ministre Yves Kouaro Chabi. « Tous les succès que nous rencontrons, c’est vrai que c’est un travail d’équipe, mais c’est grâce au leadership éclairé et surtout au style de managment du Ministre que le secteur est apaisé aujourd’hui», a-t-il confié. En effet, il a expliqué que depuis que le Ministre Yves Kouaro Chabi est arrivé à la tête de ce département ministériel, il met un accent particulier sur le dialogue, la démarche participative et la synergie d’actions dans la gestion des affaires. A titre illustratif, il a évoqué la rentrée scolaire 2021-2022 qui é été suffisamment préparée grâce au Ministre. « Avant, chaque structure préparait la rentrée à l’interne parfois avec cloisonnement. Mais il a dit chacun prépare sa feuille de route. On a fait cette expérience. Le Ministre a dit que c’est bien beau, mais fusionnez-moi toutes vos feuilles de route. Pour la question des AME, c’est pareil. Grâce à la synergie des actions, nous avons géré ce dossier avec sérénité. « Dans la gestion des AME, personne n’est écarté, car par le passé, c’est un seul petit comité qui gérait ça », a-t-il laissé entendre. En effet, quand le Ministre est arrivé, confie Garba Ayouba, il s’est appuyé sur le comité dans lequel il y a les responsables du ministère, les responsables de la cellule de suivi des programmes et projets de la Présidence, le Directeur général de l’Anpe, et le Directeur général de l’Anapes, puis, il a exigé l’implication totale du Directeur de l’administration et des finances, et d’EducMaster dans ce comité. Le deuxième facteur qui a amené l’accalmie dans ce secteur concerne les concertations périodiques. « Il n’y pas de semaine où on ne se réunit pas pour parler des Aspirants au métier d’enseignement », a détaillé le Directeur de Cabinet du Ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle.
Du démarrage de la construction des lycées agricoles
Les travaux de construction des 30 lycées techniques agricoles annoncés par le Gouvernement du Président Patrice Talon vont démarrer à partir de 2022. Cette annonce a été faite par le Ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Yves Kouaro Chabi. Il s’agit d’un programme qui occupe une place de choix dans la Stratégie nationale de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle qui a commencé par une table ronde à succès, selon les explications du Ministre Yves Kouaro Chabi. « A l’issue de cette table ronde, nous avons reçu beaucoup de manifestations de soutiens à la stratégie. Ensuite, il y a eu du travail souterrain au niveau de la cellule de mise en œuvre de la stratégie où on a on a eu un package de travail intellectuel qui a permis d’avoir beaucoup d’études de faisabilité sur chacun des points de la stratégie », a-t-il souligné. Il a aussi rassuré que la mise en œuvre de cette Stratégie est en train de connaître une réussite sans précédent. « Aujourd’hui, je peux vous dire que nous avons atteint un niveau d’avancement très impressionnant au point où nous avons pratiquement bouclé le budget qui permet de mettre cette stratégie en œuvre », a-t-il précisé. En effet, il est prévu dans cette Stratégie la construction de 30 lycées techniques. A ce propos, il a indiqué qu’en termes de financement, le ministère est à plus de 25 lycées techniques. Par ailleurs, en ce qui concerne la construction des 7 écoles de médecine et la réfection des anciens lycées, le Ministre a rassuré que les démarches ont aussi évolué à ce niveau. Ce travail se fait avec le soutien de la Banque mondiale, l’Agence française de développement et des Allemands qui s’annoncent avec intérêt, et le Budget national sera mis à contribution. En outre, les communes bénéficiaires de ces lycées ont contribué en mettant à disposition, 1050 ha de terre pour la construction des unités administratives et pédagogiques. Toute chose qui fait dire au Ministre Yves Kouaro Chabi que « la Stratégie tel qu’elle est pensée est vraiment sur la bonne voie en termes de mise en œuvre ». Mais la Stratégie n’est pas seulement la mise en place des bâtiments. C’est également toutes les réformes autour. A ce propos, il a confié que le Gouvernement veut vraiment une inversion de la tendance et avoir 70% du côté de la formation professionnelle de l’enseignement technique contre 30% au niveau de l’enseignement secondaire général. Ce qui va engendrer un changement au niveau de la façon de former et la philosophie. L’un des pans de cette philosophie, à en croire le Ministre, est de faire en sorte que les produits qui sortent des lycées soient totalement mûrs et aptes à intervenir. « C’est des entrepreneurs entiers que le système veut former. Il y aura une bonne dose de pratique », a-t-il renchéri, ajoutant que les formations, les curricula ainsi que la gouvernance à la tête de ces unités de formation vont aussi changer.