Le Conseil des ministres du mercredi 22 décembre s’est penché sur des rapports transmis par les inspections générales des ministères à la présidence de la République, pour la période de janvier à juin 2021. Ces rapports révèlent de nombreux dysfonctionnements.
Sur la période allant de janvier à juin 2021, 197 rapports produits par 14 ministères, ont été reçus à la présidence de la République, a dévoilé le porte-parole du gouvernement, mercredi 22 décembre à l’occasion de son point de presse à l’issue du Conseil des ministres. Leur examen a permis de constater des insuffisances relatives notamment à la gestion du patrimoine de l’Etat, à la performance ainsi qu’à la gestion administrative, financière et comptable des structures contrôlées, a-t-il poursuivi. Au total, onze irrégularités sont à noter. Il s’agit entre autres du défaut de mise en place de la comptabilité des matières par les directions de l’administration et des finances de certains ministères, l’absence de signature des bénéficiaires de biens sortis des magasins, l’absence d’inventaire des matières dans les lycées et collèges, le manque de fiabilité des fiches de stock qui sont parfois facilement manipulées par le comptable des matières comme cela a été le cas du Projet de reboisement intensif du territoire national par des mesures incitatives.
Lesdits rapports ont aussi observé l’existence de dépenses inéligibles ou non justifiées dans la plupart des lycées techniques agricoles, le défaut d’exhaustivité du versement des recettes hors budget dans certains ministères, le non-respect de la procédure de rétrocession et de la clé de répartition des recettes générées par les activités des entités sous tutelle, l’utilisation des tickets-valeurs à des fins autres que celles des services, cas du chef du service administratif et financier de la direction départementale du Cadre de vie et du développement durable Ouémé-Plateau, qui a dépensé 2 200 000 F Cfa de tickets-valeurs à des fins personnelles. Autres faits répréhensibles notés, le non-archivage des liasses comptables, le non-reversement, dans les délais, des reliquats d’activités, le défaut de prélèvement et de reversement de la Taxe sur valeur ajoutée et de l’Aib par certaines structures. Ces manquements graves ont eu pour conséquence des moins perçus pour l’Etat s’élevant à la somme de 1 382 177 711 F Cfa dont 88 889 578 F Cfa sont déjà remboursés. Le gouvernement a donc instruit les ministres pour faire mettre en débet par le ministre de l’Economie et des Finances, les personnes qui en sont responsables, sans préjudice des sanctions disciplinaires et/ou poursuites judiciaires auxquelles elles s’exposent.