Les jeunes entrepreneurs des deux sexes en provenance de tout le Bénin et du Nigeria étaient conviés à un atelier de trois jours qui a duré du 19 au 21 décembre dernier au Centre Songhaï à Porto-Novo. Une occasion qui leur aura permis d’échanger et de participer à une foire-exposition-vente des différents produits qu’ils ont mis sur le marché.
Par Didier Pascal DOGUE
L’atelier organisé par le centre de formation, de recherches et de production en agriculture durable Songhaï implanté à Porto-Novo avec des antennes sur toute l’étendue du territoire et au Nigeria, sur l’agro-business, a offert l’occasion aux participants et participantes, de prendre part à une foire-exposition-vente où divers produits étaient proposés aux visiteurs.
Accueillant ses invités, le frère Godfrey Nzamujo a qualifié la rencontre de différente en ce sens qu’elle a revêtu une organisation spéciale par rapport aux précédentes éditions. Pour lui, l’opportunité est ainsi offerte aux jeunes entrepreneurs d’échanger leurs expériences, de discuter et de se réengager.
A en croire Godfrey Nzamujo, directeur du centre Songhaï, les jeunes entrepreneurs doivent relever le défi de transformer l’agriculture de subsistance en agriculture durable, porteuse de croissance, large et inclusive.
«Vous êtes les stars de la semaine, les porteurs d’espoir de notre agriculture, dotés de la force, de la capacité, de la vision de renverser la vapeur pour une agriculture multi fonctionnelle, en qualité et en quantité», a-t-il martelé. Il souligne qu’il appartient aux jeunes désormais moulés dans le cycle de formation de Songhaï de fournir des matières premières aux usines de transformation du continent.
Ainsi, grâce à ces jeunes, la nourriture sera rendue disponible, une autre agriculture sera possible, respectueuse de l’environnement qui n’a pas besoin d’intrants. «Montrez que vous êtes les précurseurs, des diplômés qui doivent devenir la solution aux problèmes pour changer le visage de l’Afrique», leur a conseillé Godfrey Nzamujo.
L'agriculture, un secteur porteur
Une agriculture dotée d’un système intégré pour le développement durable qui procure aux jeunes entrepreneurs le savoir, le savoir-faire, le savoir-être, le tout avec une dose d’ambiance, de créativité et d’excellence, des éléments qui intéressent le Programme des Nations Unies pour le Développement, a rappelé Georges Ossé, représentant la représentante résidente et réitérant la disponibilité de l’institution à accompagner Songhaï.
Faisant preuve de la même disponibilité, Luyaku Loko Nsimpasi du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) a loué l’initiative du centre Songhaï et souligné que l’agriculture est un moteur de développement. L’opportunité qu’offre ainsi le centre est bien conforme à la vision du FIDA dont le crédo, selon lui, est d’œuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté.
La jeunesse constitue, selon Luyaku Loko Nsimpasi, le fer de lance de toute cette dynamique qui vise à mettre en place une agriculture multifonctionnelle qui permet de produire en quantité et en qualité.
Appréciant cette dynamique, Izbath Djaboutouboutou et Sanni Doko, représentants respectivement le ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs et le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont encouragé les jeunes à persévérer dans cette voie qu’ils ont choisie.
Selon Sanni Doko, l’agriculture fait partie des créneaux porteurs. «Il faut nous reformater la tête pour que nous soyons convaincus qu’on peut vivre de l’agriculture, qui permet de créer la richesse et l’emploi ; c’est cela votre raison d’être», enseigne-t-il aux jeunes entrepreneurs louant l’œuvre que construit Songhaï dans un contexte de défis où il faut produire en quantité et en qualité, des produits accessibles à tous et soucieux de préserver l'environnement dans une perspective de développement durable. Une œuvre à laquelle s’attelle si bien le centre Songhaï.