(Trois morts dans un chavirement de barque mercredi dernier)
Des béninois périssent en voulant contourner la douane et échapper aux rançonnements pour accéder au marché nigérian. Le fait devient récurrent et inquiète davantage. Embarqués à bord d’une barque depuis Maria Tokpa à Porto-Novo la semaine écoulée, trois béninois ont trouvé la mort alors que plusieurs blessés graves ont été enregistrés. Selon les informations recueillies, la barque aurait chaviré en raison de la surcharge alors que d’autres sources estiment que l’incident serait lié à un manque de contrôle technique. Dans une vidéo devenue virale sur la toile, le drame laisse sans voix. La barque s’est simplement renversée et il a fallu de longues minutes pour la retourner. Mais le pire était là. Des personnes avaient déjà rendu le tablier de la vie. On pouvait entendre des cris d’angoisse, de détresse. Trois personnes sont décédées et d’autres blessés graves sont enregistrés. Et ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se produit, selon des témoignages. Beaucoup de béninois périssent en voulant accéder au marché nigérian par voie fluviale. En effet, plusieurs commerçants béninois préfèrent emprunter la voie fluviale pour échapper aux tracasseries douanières, Bénin Control, aux rançonnements ainsi que l’embouteillage. De même, craignant d’être attaqués et dépouillés par les divorcés sociaux, ceux-ci prennent le risque d’emprunter la voie fluviale. Ceci, au péril de la vie. Voilà qu’en cherchant à survivre, ils périssent dans une indifférence totale des autorités béninoises…
Aucun communiqué ou message de condoléances des autorités….
Alors que des pertes en vies humaines sont déplorées, ni l’autorité préfectorale de l’Ouémé ni le maire de Porto-Novo n’a rendu publique un communiqué ni adresser un message de condoléances aux familles éplorées. Contacté par la rédaction de votre journal, le préfet du département de l’Ouémé, Marie Akpotrossou a estimé avoir été informée que la barque a chaviré en raison de la surcharge et de l’excès de vitesse. A la question de savoir les raisons du silence de la préfecture, elle a déclaré avoir rendu compte à la hiérarchie. « Il y a un compte rendu de sécurité qu’on envoie au quotidien. Nous avons déjà rendu compte à la hiérarchie » a-t-elle confié. Suffisant pour justifier l’absence de communiqué officiel de la préfecture ou de la mairie ? De toute façon, des béninois périssent et le gouvernement est vivement interpellé afin que la douane cesse d’être une menace, un obstacle sur le chemin des commerçants.