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Désordre après l’annulation de l’arrêté préfectoral: Tokpa-Tokpa, tels des intouchables ?

Publié le mardi 28 decembre 2021  |  Matin libre
Transport
© aCotonou.com par DR
Transport en commun (taxis minibus assurant la liaison Akassato-marché Dantokpa)
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(La police républicaine doit prendre ses responsabilités face au désordre)

De la décision de suspension de l’arrêté préfectoral portant réorganisation du transport urbain à la liesse suscitée dans le rang des conducteurs des minibus “Tokpa-Tokpa“, un véritable désordre s’observe depuis sur les axes routiers à Cotonou. Du stationnement anarchique au chargement/déchargement des passagers en pleine circulation, ceux-ci semblent se comporter tels des intouchables à qui tout semble permis désormais. Et ceci, dans une indifférence totale et malgré la présence des flics républicains. Et comme corollaire, la fluidité de la circulation est loin d’être un pari gagné en cette période de fin d’année sans oublier les risques d’accidents. Ce désordre orchestré par ces minibus est souvent à l’origine des embouteillages à hauteur de la passerelle de Dantokpa. Alors que la circulation dans le marché de Dantokpa est interdite notamment la voie passant devant la pharmacie 4 thérapies, on se demande par quelle alchimie ces minibus s’y retrouvent pour embarquer des passagers et empêcher les usagers du marché de circuler librement. Au niveau de la station St Michel, ils stationnent comme ils veulent sans craindre une répression de la police républicaine. La situation est davantage déplorable à la descente du Pont de Dantokpa. Si la décision du gouvernement de suspension de l’arrêté préfectoral reste salutaire, il importe que la police républicaine prenne ses responsabilités. Les flics spéciaux du commissariat de Dantokpa seraient-ils lassés de réprimer les conducteurs qui continuent de stationner de façon anarchique? En tout cas, il urge de mettre fin au bazar qu’orchestrent les conducteurs de minibus en partance pour Porto-Novo. Les plaintes récurrentes des usagers face à l’entêtement des conducteurs indélicats semblent ne pas recevoir un écho favorable. Car, tout porte à croire, que rien n’inquiète ces conducteurs indélicats qui se plaisent à stationner même à quelques mètres seulement de l’entrée du commissariat spécial de Dantokpa pour rechercher des passagers. Ces minibus en partance sur Porto-Novo stationnent à nouveau anarchiquement à la montée comme à la descente du pont de Dantokpa. Le bordel a assez duré !

Faut-il le rappeler, dans un souci de réorganisation du transport urbain dans la ville de Cotonou, le Préfet du Littoral, Alain Orounla avec le concours des autorités communales, a décidé de restreindre la circulation des mini-bus de transport en commun à Cotonou. Deux sites des gares routières de Vodjè et d’Abattoir sont donc mis à la disposition des transporteurs. Ainsi, « tout ce qui est taxi et qui arrive de Porto-Novo s’arrête à l’Abattoir et ne rentre plus dans la ville de Cotonou. Ils déchargent à l’Abattoir et prennent des clients à l’Abattoir pour la direction de Porto-Novo. Au niveau de Vodjè, tout ce qui est taxi qui arrive de Calavi, Bohicon, Lomé, etc, décharge sur le site de Vodjè et se retourne là avec d’éventuels clients ». Mais dans la foulée, le ministre de la décentralisation a exigé l’annulation de la décision préfectorale. Face aux professionnels des médias vendredi, 10 décembre 2021, le Secrétaire général adjoint et Porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a estimé que « dans la mise en œuvre, il est apparu de façon flagrante, qu’en amont, certaines dispositions n’avaient pas été prises pour faciliter la tâche aux usagers du marché Dantokpa. C’est pour ça, qu’il a été demandé de rapporter l’arrêté ». Et de poursuivre : « La cellule d’analyse des projets d’arrêtés ministériels et préfectoraux existe toujours et fait son travail. Si l’arrêté était passé par cette cellule, sans doute qu’il n’aurait pas été validé, dans ces conditions-là. S’il y a une erreur sur le parcours, prochainement, elle ne se répètera pas». Notons que le Préfet Alain Orounla n’a pas été seulement sommé d’abroger son arrêté, mais il lui a aussi été interdit de prendre d’autres actes jusqu’à nouvel ordre. Pour l’heure, il faut recadrer ces minibus “Tokpa-Tokpa“.



A.B
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