Le rejet, le jeudi 19 décembre 2014 par l’Assemblée nationale, du projet de budget de l’Etat gestion 2014 fait très mal à la majorité présidentielle au point qu’elle porte la dent dure contre les députés qui ont «trahi».
La mouvance présidentielle, enfin, ce qu’il reste, n’est pas prête à digérer la cuisante défaite subie lors du vote du projet de loi des finances 2014. Vote au cours de laquelle la majorité parlementaire a volé en éclats. 44 députés ont rejeté le budget contre 39. Un coup dure asséné Boni Yayi et sa famille politique. Depuis, on cherche les traites.
Notamment, les députés de la mouvance présidentielle qui ont renforcé leurs collègues de l’opposition pour en arriver là. Au sein de l’appareil étatique, on a mal pris la chose. Etant entendu, disent-ils, que c’est grâce à l’effort commun que ces députés «traites» ont été élus pour siéger à l’Assemblée nationale. Alors, ils n’ont aucune raison de se retourner contre leur famille politique, surtout un instrument sur lequel l’Exécutif compte «redresser» un Bénin malade.
Un député de la majorité, intervenant sur la télévision Canal3 au lendemain de ce vote, ne s’est pas empêché d’affirmer que des « députés ont été approchés». Autrement, tous ceux qui ne sont pas de l’opposition parlementaire et qui ont voté contre le budget ont été «approchés». Mieux, ce député dénonce une mal-gouvernance et la corruption» à l’Assemblée nationale. De l’autre côté, on cherche à attaquer le mode de scrutin adopté jeudi dernier au niveau de la Cour constitutionnelle.
Car, jusqu’au sommet de l’Etat, on conçoit mal que le budget n’a pu être voté alors que tout a été mis en œuvre lors des dernières législatives pour ne pas connaître ce genre de problème durant le second quinquennat de l’homme du K.O. Dans tous les cas, depuis ce vote, on ne sait plus qui est qui au sein de la majorité parlementaire. Personne n’ose accuser l’autre.
Car, personne ne sait qui a voté pour ou contre le budget. Les députés de la majorité qui ont porté de vives critiques sur le budget lors des débats pourraient agir autrement dans l’isoloir. Comme on le reconnait désormais, le loup est dans la bergerie de la majorité. C’est désormais la débandade. Chacun essaye de sauver sa tête, pour ne s’attirer la colère du Chef de file. Car fâché, il peut aller aux représailles.
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