Une Cité ministérielle, une Cité administrative technique, 20 000 logements économiques, un marché de gros et un Centre des affaires maritimes… La Société immobilière et d’aménagement urbain concentre cinq grands chantiers à livrer en moins de deux ans, dont elle assure la maîtrise d’ouvrage déléguée pour le compte de l’Etat.
La Cité ministérielle à Cotonou et le marché de gros à Abomey-Calavi seront une réalité d’ici deux ans. Sous la férule de la Société immobilière et d’aménagement urbain (Simau), maître d’ouvrage délégué, les entreprises attributaires des différents lots ont paraphé, mi-janvier 2021, les contrats pour le démarrage des travaux au mois de février. A l’instar des autres chantiers, Moïse Achille Houssou, directeur général de la Simau, entend veiller non seulement au respect des délais contractuels mais aussi à la qualité des ouvrages qui seront érigés.
La Cité ministérielle sera implantée à l’emplacement de l’ex-hôtel Croix du Sud à Cotonou. Visant à optimiser le fonctionnement de l’Administration et à faire des économies d’échelle à l’Etat, elle concentrera sur un même site tous les cabinets ministériels qui seront répartis dans dix bâtiments de six niveaux (R+5), et les directions centrales des ministères dans un bâtiment de quatre niveaux (R+3). Un parking de 500 places au rez-de-chaussée, un restaurant de plus de 1000 places et autres commodités sont prévus à l’intérieur et autour de la cité qui s’étendra sur plus de 5 ha. Le coût des travaux est estimé à plus de 65 milliards.
La Simau a aussi en charge la gestion du projet de construction de la Cité administrative technique qui abritera, sur un site de 34 ha, les directions techniques des ministères. Il est prévu dans ce cadre seize bâtiments administratifs de type R+3 de 44 000 m² au total, ainsi qu’un centre de santé, une salle de conférences, des restaurants et des parkings.
Marchés modernes
Pour le marché de gros qui sera construit sur une superficie de 168,18 ha au quartier Zopah à Abomey-Calavi, il est conçu des commodités logistiques modernes pour récupérer le marché de gros de Dantokpa en restructuration. Selon José Tonato, ministre du Cadre de vie et du Développement durable, maître d’ouvrage, ce marché se veut « une plateforme agroalimentaire régionale composée non seulement du marché mais aussi d’une chaîne de froid pour viandes. Ainsi, outre les six zones de produits vivriers, cette plateforme comprendra, entre autres, un abattoir, des bâtiments administratifs, deux entrepôts frigorifiques intégrant des locaux spécialisés (boucherie, poissonnerie) et des locaux techniques et sanitaires, une station de traitement et d’épuration de déchets, des restaurants.
Les travaux sont confiés aux entreprises Sogea Satom
Bénin Sa et le Groupement Sp Construction – Comtel Technologie – Dysjesck, pour être livrés dans dix-huit mois, suivant le contrat établi.
Dans le cadre du projet de modernisation des marchés urbains et régionaux en cours, des infrastructures marchandes modernes sont en construction pour offrir plus d’emplois liés au fonctionnement des marchés. Il s’agit de 35 marchés modernes de type R+1 en zone urbaine et de type hangar amélioré en zone périurbaine ou semi-rurale. Au nombre de ces marchés, il y a 20 prioritaires en cours dont 9 à Cotonou, 2 à Porto-Novo et un dans chacune des localités que sont : Abomey-Calavi, Ouidah, Abomey, Parakou, Houègbo, Aplahoué-Azovè, Glazoué, Djougou et Natitingou. A Cotonou, les travaux lancés début février 2020 sur les sites de Pk3, Midombo, Aïdjèdo, Wologuèdè, Mènontin, Sainte Trinité à Hlazounto, Cadjèhoun Agonga et Gbégamey, connaissent un avancement satisfaisant, en dépit du retard constaté par le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, lors de sa descente en juillet 2020.
Centre des affaires et logements
La Simau a également en charge la construction du Centre des affaires maritimes (Cam) de Cotonou qui permettra la modernisation et le réaménagement de l’espace portuaire. Cela implique le déplacement des bureaux et services administratifs en dehors de l’enceinte du Port autonome de Cotonou puis le rassemblement de toutes les activités connexes du domaine maritime dans le centre.
L’autre projet non moins important du portefeuille de la Simau, c’est celui des 20 000 logements économiques de type F4 dans 14 villes dont 12 960 individuels et 7040 collectifs. La première phase en cours concerne la viabilisation des sites et la construction de 12 049 logements dont 10 849 à Ouèdo, 250 à Porto-Novo et 500 à Parakou. La deuxième phase, quant à elle, consiste à construire les logements restants répartis dans les onze autres villes du pays.
La Banque ouest-africaine de développement (Boad), la Banque islamique de développement (Bid), la Caisse nationale de sécurité sociale et autres partenaires privés sont les bailleurs de fonds du projet de construction des logements. Des conventions sont signées dans ce cadre.
Simau en bref
Créée le 19 mai 2017 dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat, les banques et établissements financiers, les sociétés d’assurance et un partenaire de référence, la Société immobilière et d’aménagement urbain (Simau) est en charge de grands travaux au Bénin pour le compte du gouvernement.
Société anonyme avec Conseil d’administration au capital social de 5 milliards F Cfa, elle a pour objet, toutes activités se rapportant à la promotion immobilière, l’assistance à maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’ouvrage déléguée, la construction et l’aménagement urbain.