Les projecteurs sont allumés, depuis dimanche 2 janvier dernier, sur la cinquième édition du Festival international de Porto-Novo. Le top des manifestations qui s’étendent jusqu’au 10 janvier prochain, a été donné au stade Charles de Gaulle, par le ministre en charge de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola.
Le Festival international de Porto-Novo (Fip) bat son plein, depuis dimanche 2 janvier dernier, avec la cérémonie officielle d’allumage de sa cinquième flamme. Le premier coup de gong de cette cinquième édition a été donné par les officiels, notamment le ministre en charge de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola, l’artiste de renom Danialou Sagbohan, tous deux parrains de l’édition, le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, et le maire de Porto-Novo, Charlemagne Yankoty. Pour ce dernier, le Fip est de la catégorie des événements qui mobilisent toutes les populations de la ville aux trois noms (Porto-Novo, Hogbonou, Adjatchê) pour les unir et les amener, dans une cohésion sociale retrouvée, à exposer au monde entier toutes les facettes de leur diversité cultuelle et culturelle séculaire.
Ainsi, pendant neuf jours, Porto-Novo montrera au monde entier son exception culturelle ; exhibera ses traditions ésotériques et populaires ; fera vendra le charme et la beauté des œuvres de ses créateurs. Les festivaliers auront l’occasion de vivre une palette de cultures de Porto-Novo faite, entre autres, de danses, de musique, de rites, de cultes et de représentations visuelles des divinités. « Le Fip, c’est d’abord l’expression rassurante d’une cohabitation pacifique du christianisme, de l’islam et des religions endogènes. C’est le témoignage d’un vivre-ensemble séculaire, assumé depuis plusieurs générations et qui reste une source inépuisable de dialogue, de concertation et de respect mutuel, par la célébration conviviale des cultes et manifestations divers », a indiqué l’édile de la ville capitale. A preuve, explique le maire, le Fip 2022 a démarré le 2 janvier, avec la fête chrétienne de l’Epiphanie et sera clôturé le 10 janvier prochain, jour dédié à la commémoration des religions endogènes ; et connaîtra aussi des moments de prières prévus par la communauté musulmane à la Mosquée centrale de Porto-Novo.
Au bout de cinq éditions, le Fip s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable non seulement dans l’agenda culturel national, mais aussi dans les lieux référencés comme manifestations touristiques du Bénin, a apprécié le ministre Jean-Michel Abimbola. Selon lui, si le Fip valorise le patrimoine matériel et immatériel, il contribue aussi à booster le tourisme et à l’épanouissement de la population du Bénin. Le ministre loue le thème de cette cinquième édition qui est: « Restitution des patrimoines du Bénin ». Il trouve qu’il cadre bien avec l’actualité culturelle de ces dernières semaines avec la restitution symbolique, le 10 novembre 2021, de 26 trésors royaux, pillés au XIXe siècle par l’Armée française. Ce thème fera d’ailleurs l’objet d’un colloque demain, mercredi 5 janvier, où des spécialistes du patrimoine, universitaires européens, américains, africains viendront débattre de la question sous ses différents aspects.