Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Le secteur de la Communication dans l’œil de cyclone
Publié le mardi 24 decembre 2013   |  24 heures au Bénin




 Vos outils




Depuis quelques temps, on observe des incendies chroniques dans le secteur des télécommunications. La semaine écoulée, les feux se sont même produits au cabinet du ministère de la Communication. Ce sont des faits qui suscitent des interrogations dans l’opinion, surtout qu’aucune sanction n’est tombée jusque-là. Est-ce la nouvelle trouvaille des fossoyeurs de l’économie nationale ?


Dans la nuit du jeudi 07 au vendredi 08 novembre 2013, il s’est produit un incendie au siège de l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications (Atrpt) au quartier Zongo à Cotonou. Un peu plus d’un mois après, c’est-à-dire le 12 décembre 2013, c’est le tour de l’ex-Opt (Office des postes et télécommunications) de prendre feu. Comme à l’accoutumée, les autorités sont montées au créneau pour minimiser l’ampleur du drame.


Au passage, il faut souligner que l’Atrpt et l’ex-Opt sont deux structures sous tutelle du ministère de la Communication que dirige actuellement Komi Koutché. Quelques jours après, le vendredi 20 décembre 2013, chose curieuse, c’est le cabinet de ce ministère qui a totalement cédé aux effets des feux. Ce qui signifie que c’est le secteur de la communication qui subit à l’heure actuelle la fureur des feux ‘’administratifs’’ à un moment où des interrogations se posent sur la gestion des redevances des sociétés Gsm et autres. Tout se passe comme si ces incendies étaient planifiés pour atteindre un objectif inavoué.
Comme par le passé, cette récurrence des incendies dans le secteur public, en général, et au ministère de la Communication, en particulier, commence par inquiéter l’opinion publique. Y-a-t-il des dossiers de malversation que l’on veut cacher au peuple béninois ? C’est pourquoi, il faut nécessairement l’installation d’une commission d’enquête au ministère de la Communication pour connaître les tenants et aboutissants de ces incendies qui commencent par devenir une tradition dans l’administration publique béninoise.

Pour y arriver, l’Inspection général d’Etat (Ige), l’Inspection générale des finances (Igf), l’Autorité nationale de lutte contre la corruption et les composantes de la Société civile doivent se réveiller pour voir clair dans ces incendies qui, de plus en plus, deviennent agaçants pour les Béninois. C’est pourquoi, à la suite des enquêtes, il faut que des sanctions pleuvent sur les coupables, quelles que soient l’origine et la nature de ces feux. Par cette manière, les fautifs seront punis conformément aux textes de la République. Bonne gouvernance oblige.


Risques d’amplification


Dans le cas contraire, le phénomène risque de s’amplifier dans l’administration publique. Des ministères et leurs directions sous tutelle pourront recevoir la visite des feux, si rien n’est fait pour décourager le mal. Le fait que l’on tend lentement mais sûrement de la fin du régime du Président Yayi Boni en 2016, des dispositions doivent être prises contre les tenants et aboutissants de ces phénomènes de feux tous azimuts.

Dans l’opinion, les feux sont une stratégie pour faire brûler des documents compromettants et se mettre à l’abri des poursuites judiciaires. Des personnes, soupçonnées de mauvaise gestion, sont capables d’user la politique de la terre brûlée pour masquer leurs différents crimes économiques et échapper aux représailles des prochains dirigeants. Il est de notoriété publique qu’il y a actuellement assez de dossiers de corruption dans l’administration publique béninoise.
La preuve est que le Bénin a perdu le deuxième compact du Millenium challenge account (Mca) pour corruption ambiante au sommet de l’Etat. Les faits dénoncés ne sont pas de nature à favoriser une nouvelle élection du Bénin au Mca et ternissent l’image du pays et de sa démocratie. Il revient au gouvernement du Président Yayi Boni de prendre la mesure de la gravité de la situation pour déceler les vrais coupables. C’est un nouveau défi pour le Chef de l’Etat.

 Commentaires