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Le Matinal N° 4254 du 23/12/2013

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Le Fitheb n’aura pas lieu en mars 2014, selon Abimbola
Publié le mardi 24 decembre 2013   |  Le Matinal


Jean-Michel
© Autre presse par DR
Jean-Michel Abimbola
Ministre de la Culture


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Face à toutes ces accusations, Jean-Michel Abimbola s’est montré serein. Le ministre a estimé qu’on doit forcément casser des œufs avant de faire des omelettes et que les réformes n’intéressent souvent pas tout le monde. D’après lui, aucun intérêt n’est caché derrière sa position dans cette affaire si ce n’est celui du public. L’autorité a évoqué sa volonté de réformer le Fitheb afin d’en faire une structure qui rapporte aussi bien aux acteurs que l’Etat béninois à travers le fisc et les Petites et moyennes entreprises. Lisez plutôt un entretien qu’il a bien voulu accordé à votre journal dans le cadre de ce dossier.


M le Ministre. Que pensez-vous de la crise qui secoue le Fitheb ?

« Il n’y a pas de polémique. Il n’y a aucune crise autour du Fitheb. J’ai toujours donné de bonnes informations aux journalistes. J’ai les ai informés de tout ce qui se fait. J’ai envoyé des informations au réseau des journalistes culturels. Ce que je vous dis c’est qu’il y aura une édition du Fitheb en 2014. Personne au-dessus de moi ne vous dira plus. Cette édition sera plus performante que les autres. Enfin que voulez-vous ? Vous voulez que j’organise des représentations théâtrales devant des chaises vides ? Non, je ne peux pas. Après 23 ans, nous devons nous demander si nous avons atteint les objectifs que les pères fondateurs de cette organisation se sont fixé. Je peux vous dire aujourd’hui que tous les acteurs majeurs du théâtre au Bénin sont tous avec moi. Je ne connais pas un seul acteur du théâtre qui me dira qu’il est contre ma décision. Le gouvernement nous a demandé de faire des propositions. Nous avons fait des propositions que nous avons soumises au conseil des ministres. J’ai longuement communiqué sur les reformes que nous avons faits lors de notre rencontre à Grand Popo. Le processus est arrivé à son terme. Le Conseil des ministres a déjà statué. Il y a un relevé des ministres qui me demande de poursuivre les reformes. Donc pour moi, la crise est réglée. J’ai suffisamment communiqué sur ces reformes. Il n’a pas un fétiche qui dit que le Fitheb doit être organisé en mars. Rien ne nous oblige à l’organiser nécessairement en mars 2014. A-t-il un mois où on doit organiser le Fitheb. Cette grande manifestation culturelle peut être organisée à n’importe quel mois. Ce qui est sûr c’est qu’il va se tenir au cours de l’année 2014. Maintenant attendez fin décembre 2014 pour voir. Si ce n’est pas fait, alors vous pouvez venir me demander des comptes. Le Fitheb est une structure de l’Etat. Il est sous la tutelle de l’Etat. Par rapport à la première reforme, on va revoir le cadre juridique et institutionnelle du Fitheb. La deuxième sera de corriger la gouvernance de la structure. La troisième reforme, c’est de faire en sorte que tous les béninois soient fier du Fitheb. Nous allons corriger et faire en sorte que le Fitheb soit une grande manifestation culturelle. On va réorganiser le Fitheb avec les différents acteurs. Ils épousent toutes ces reformes. De toute façon, je ne peux pas laisser s’écrouler cette organisation. Nous avons informé suffisamment les différents acteurs des dispositions que nous avons prises. Et ils épousent ce que nous faisons.

Est-ce qu’il n’aura pas un vide juridique en Décembre avec l’invalidation de l’’election de Eric Hector Hounkpe et le mandat du Ca qui expire en Décembre ?

- Il n’aura aucun vide juridique. Ce sont des rumeurs. Le mandat du Ca qui est là court toujours. Le Mandat du directeur qui est là court toujours. Ce que vous savez c’est qu’il y a un directeur et un conseil d’administration. Mais vous ne vous êtes jamais demandé s’il y a une assemblée générale. L’assemblée générale c’est vous et nous. C’est nous tous les Béninois. Et elle ne s’est pas encore prononcée. Elle délivrera. Mais cela ne veut pas dire qu’elle choisira un nouveau directeur. Il y a de nouveaux textes qui sont proposés. Le gouvernement va les valider. Et tant que le gouvernement ne va pas les valider, je ne peux rien dire. Par rapport aux nouveaux textes, j’ai fait un point de presse avec tous les répondants des différents réseaux. Nous sommes en train d’aller dans la bonne direction. Le mandat de l’actuel directeur cours toujours. Maintenant on désigne un autre directeur. Cette désignation ne respecte pas les normes. J’ai appelé tous les présidents ainsi que les journalistes des différents organes dont la Nation et l’Autre quotidien pour les informer de ce que le Conseil des ministres a dit. Je n’ai occulté personne. C’était sous la présidence des trois présidents des différents réseaux de journalistes. Il y a aussi les acteurs majeurs dont les présidents Koffi Gahou, Tola Kouikoui, Ousmane Aledji, Alougbine Deen. Orden Aladatin, Fadonougbo, et Souberou. Tous sont associés. Sans compter les grands journalistes tels que Couao-Zoti. Je peux vous faire sortir les textes qu’ils ont écris pour dire nous allons sauver le Fitheb. Je leur ai dis que la république doit être sauvé. Je leur ai dis que nous allons sauver le Fitheb qui est en danger. Personne parmi eux ne peut dire aujourd’hui qu’il y a crise. La gestion de l’actuel Ca pose problème avec celui du directeur. Il y a des choses qui ne vont pas. Mais celui qui va dire que je ne suis pas d’accord, c’est le Président du Conseil d’administration. Il ne le fait pas. A partir de ce moment pour moi, la crise du Fitheb est terminée. Le Fitheb sera relancé en 2014. Le Fitheb sera ressuscité. Croyez-moi. Je ne veux pas que vous donniez l’impression que rien n’est fait. L’élection d’Erik Hector Hounkpè souffre de quelques irrégularités. Tout n’est pas faux, certes. Eric Hector ne proteste pas trop car je l’ai reçu chez moi. C’est un garçon intelligent. Nous nous connaissons très bien. Cela se passe comme si on a piégé notre amitié. Je ne suis pas là pour les affaires d’amitié. Je suis là pour une mission républicaine. Je suis là pour que ce patrimoine soit sauvé. Je ne suis pas contre Eric Hector Hounkpè. C’était une procédure qui était suspendue d’accord parti. Cela a été fait en unanimité. C’était nécessaire. Ce qui sera anormale est que le débat se fasse sur la place publique. Je ne participe pas à la polémique. Vous pensez que je vais fléchez le Ca. Ce n’est pas un problème de personne. C’est plutôt un problème de politique culturelle du Benin. Vous voyez que moi-même je n’ai pas participé à l’atelier. Le chef de l’Etat lui-même a dit en 2010 ou 2011 qu’il va reformer le Fitheb, et le conseil des ministres a confirmé cela. D’ici une ou deux semaines, nous allons tout terminer. Et on pourra jeter les bases de la nouvelle édition. Donc soyez patient. Je vous demande de ne plus remuer le couteau dans la plaie. Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire. Il y a par exemple le théâtre que j’ai amené. C’est la culture béninoise. C’est la culture théâtrale. Mais pourquoi, ils n’ont pas applaudi. Et pourtant ils sont les acteurs qui vont l’animer. Moi je suis là pour apporter le maximum aux gens qui sont dans leur maison. Car demain je peux quitter ce poste ministériel. Je peux être nommé ailleurs. Je peux être nommé à la tète du ministère de la solidarité ou autre. Ce que je fais est pour eux. Donc, une fois encore je vous dis que le Fitheb sera reformé. Il va se tenir à coup sûr en 2014. Tous les acteurs vont y participer.

Entretien réalisé par Claude Ahovè.

Eric Hector Hounkpè a déjà tout perdu

Les chances de Eric Hector Hounkpè semblent désormais réduites pour reprendre la tête du Fitheb. Le ministre Jean-Michel Abimbola en a voulu ainsi, est-on tenté de dire. En tout cas, avec les nouveaux textes du Fitheb, les critères de désignation ont changé. si Eric Hector Hounkpè devait compétir à nouveau, il se verrait désormais en face de beaucoup d’autres postulants. Mieux, le Conseil d’administration qui avait validé son recrutement est parti. De toutes les façons et sauf cas de force majeure, ceux qui sont ses admirateurs au sein du Ca n’ont plus le pouvoir pour décider en sa faveur. C’est vrai qu’il avait bien mérité son choix et qu’il pourrait encore conserver ses chances. Mais la question qu’on peut se poser est que si le ministre voulait vraiment de cet acteur du monde culturel sa tête au Fitheb, il n’allait pas provoquer la crise jusqu’à ce point. Il pouvait laisser Hector Hounkpè s’installer et l’aider à réformer le Fitheb. Pourquoi faut-il forcément démarrer les supposées réformes à partir de la prochaine édition ? C’est clair que quelque chose a été fait contre le jeune artiste. Pourquoi c’est en son temps qu’on a parlé de réformes alors que l’édition passée a pris fin depuis longtemps. Le ministre faisait quoi depuis et c’est au démarrage du processus de recrutement que l’idée de réforme est devenue préoccupante ? L’objectif était certainement de finir avec le Ca actuel avec son directeur désigné et de mettre en place un nouveau Ca à l’image de ce qu’on veut (régime Yayi) afin de contrôler la Direction du Fitheb. Dans cette affaire, on a réussi à diviser les artistes, voire fermer la bouche à d’autres. Au cours de notre enquête, nous avons contacté près d’une dizaine d’artistes qui ont pris soin de nous dire « mon cher, le ministre est mon ami, je ne peux rien dire contre lui dans ce dossier ». Cette phrase est revenue à maintes reprises. Mais ce que ces artistes semblent ignorer est qu’ils sont en train de perdre progressivement le contrôle de ce qui est leur chose. Le Fitheb est pour les acteurs culturels mais la politique a semblé prendre le dessus. Sinon, comment comprendre que quelques jours seulement après notre entretien avec le ministre, il s’est empressé de faire adopter les nouveaux textes en conseil des ministres ? C’est très suspect. Ce qu’il faut espérer, c’est que le Fitheb pourrait mourir bientôt. Rien ne prouve que l’actuel ministre va rester pendant longtemps et mettre en œuvre ses ambitions exprimées à travers les nouveaux statuts. Son départ pourrait bouleverser les choses car, sous le régime actuel, l’administration n’est pas une continuité. Chacun apporte ses reformes. Le Chef même l’a prouvé plusieurs fois. Si jamais il ne réussit pas avant son départ du gouvernement, plus rien ne rassure d’un avenir meilleur pour le Fitheb qui n’avait pourtant aucun problème en dehors des centaines de millions dont on veut maîtriser la gestion.


F.F



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