Si elles étaient des femmes, elles laisseraient à désirer. Caniveaux ouverts, jonchés d’ordures, de pneus. Véritables colonies de nuisibles. Le tout mélangé à l’eau de pluie qui désormais stagne, laissant échapper des odeurs désagréables. Pendant ce temps, des sachets, eux, sont en divagation sur les routes. C’est le spectacle qu’offrent les villes de Calavi et de Cotonou. Dans ces villes vitrines du Bénin, l’insalubrité y bat son plein. A Abomey-Calavi, ville en pleine métamorphose et dont les bitumes sont en nombre très réduit par rapport à la terre rouge, le peu de passages à revêtement spécial est envahi par du sable. Les amas de poussière transportés par le vent viennent s’y poser et par manque d’entretien, font désormais un avec le bitume. Il faut avoir été témoin des travaux pour croire que bien en dessous, se trouve du bitume. La route menant par exemple du Carrefour Kpota pour Aïtchédji, en est illustrative. Pourtant, ce sont des millions, des milliards qui sont investis pour la réalisation de ces infrastructures. Et, à l’arrivée, on a beau construit des centres commerciaux, des espaces d’attraction, des stations services, etc, nul ne désire vivre dans un environnement impropre avec des corrollaires que personne n’ignore sur la santé publique.