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Le Matinal N° 4254 du 23/12/2013

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Crise dans le secteur culturel : Le Fitheb se meurt sous le ministre Jean-Michel Abimbola
Publié le mardi 24 decembre 2013   |  Le Matinal




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Le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) est en crise. Les différents acteurs de cette institution culturelle sont divisés et à ce jour, plus rien n’augure de sa résurrection. Du ministère de la Culture jusqu’à la direction du Fitheb en passant par le Conseil d’administration, les parties se renvoient la balle. Le dialogue semble déserter le forum, et chacun tire le drap de son côté. Dans ces conditions, l’avenir du festival est hypothéqué. Les deux principaux protagonistes sont le ministère de la Culture et le Conseil d’administration du Fitheb.


Le Pca accuse le ministre

Dans un entretien qu’il a accordé à votre journal, Justin Ekpelikpezé, Président du Conseil d’administration du Fitheb a été on ne peut plus clair. Il dit être a cité partout par le ministre comme tenant l’intrus qui est venu bouleverser le cours normal de cette institution culturelle. Dans ses explications, le Pca a fait comprendre que conformément aux textes en vigueur, son équipe a lancé la procédure de recrutement d’un nouveau directeur pour le Fitheb, en remplacement de l’actuel dont le mandat fini en janvier 2014. Tout a bien commencé et le ministre n’a pas opposé son accord. Le dépôt des dossiers de candidatures a été lancé et deux jours après le Conseiller technique à la culture du Ministre écrit au Conseil d’administration pour demander la suspension du processus. Dans le courrier, aucun reproche n’a été fait à la procédure en cours. Alors que le Conseil d’administration (Ca) s’organisait pour écrire au ministre afin de mieux s’informer sur les mobiles de sa supposée demande, le même Ct aurait demandé de laisser tomber car, parait-il, c’était une erreur. De toutes les façons, aucune correspondance officielle n’a quitté le cabinet du ministre Abimbola pour demander la suspension du processus de recrutement du nouveau directeur, a rassuré Justin Ekpélikpézé. Seulement qu’à deux jours de la clôture du dépôt des dossiers, le ministre reçoit par l’entremise du Dfac, le bureau du Ca pour annoncer qu’il faut reformer le Fitheb. Il a été jusqu’à demander la poursuite du dépôt des dossiers avec constat d’huissier. Ce qui fut fait, selon les confidences du Pca. Après quelques jours de pause, reconnaît-il, la procédure a été relancée, puisque les candidats ayant postulé ont menacé par écrit, de saisir la Cour Suprême à propos de la suspension sans raisons valable de la procédure. Finalement, le nouveau Directeur a été désigné. Il s’agit de Eric Hector Hounkpè. C’est lui qui a été retenu, au terme du travail fait par le Conseil d’administration, qui a aussitôt saisi le Ministre pour entériner sa nomination en Conseil des ministres. Mais dans la foulée, a-t-il souligné, l’atelier de Grand Popo, organisé par le ministère a eu lieu au sujet desdites réformes. Des propositions ont été faites par les participants mais ces nouvelles réformes proposées non adoptées ne peuvent pas, selon le Pca, remettre en cause le respect des textes en vigueur. Pour lui, il était normal donc de poursuivre le processus de recrutement pour ne pas tomber dans un vide juridique, au terme du mandat de l’actuel directeur. Mieux, il a estimé qu’il ne viole aucune disposition puisque rien d’officiel n’obligeait le Ca à arrêter. Devait-on s’en tenir à la simple volonté d’une personne pour ignorer l’application de textes de la République ? Justin Ekpélikpézé a répondu non et confirme que la balle est dans le camp du ministre Abimbola qui doit être le seul à savoir pourquoi il ne veut pas de la tête de Eric Hector Hounkpè. Ce qui a semblé bizarre aux yeux du Pca, c’est le fait que le représentant du ministre participe aux activités et décisions du Conseil d’Administration et signe les documents nécessaires alors que son « patron » se livre à un jeu suspect. Selon lui, les ambitions du ministre seraient ailleurs.


Félicien Fangnon

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