La poursuite de la trans-formation économique restera le leitmotiv durant les cinq prochaines années. Le nouveau Programme d’action du gouvernement mise sur l’accélération de la croissance économique à 10,2 % à l’horizon 2026.
Une croissance économique à deux chiffres au Bénin ! Le rêve peut devenir réalité d’ici cinq ans. Sur la période 2021-2026, le taux de croissance moyen se chiffrerait à 8,3 %, passant de 7 % à 10,2 %. Telle est l’ambition affichée par le gouvernement, à travers son nouveau programme d’action, qui entend continuer à bâtir les ressorts d’une croissance économique endogène.
Pour ce faire, le Pag II, sous la présidence de Patrice Talon, qui coûtera l’importante somme de 12 011 milliards F Cfa, aura pour point d’orgue la poursuite de la transformation structurelle de l’économie. Ce pilier concentre 63 % du montant du programme : l’éducation (8 %) et les secteurs de croissance économique (55 %).
De façon spécifique, l’axe stratégique relatif à l’accélération de la croissance économique est articulé autour d’une dizaine de points. Il s’agit de : la construction des infrastructures modernes de transport et de logistique, l’autonomie énergétique, les infrastructures et services numériques, les performances du secteur agricole, la promotion du patrimoine culturel national, de l’art et de l’artisanat, le développement touristique, l’industrialisation, la création d’emplois durables pour les jeunes et les femmes.
Plus de 1,3 million d’emplois directs et indirects seront générés par la mise en œuvre du nouveau Pag, selon les prévisions. Ce sera à travers 342 projets au total dont 189 projets en cours (Pag I) pour 7 658 milliards F Cfa, 153 nouveaux projets pour 4 353 milliards F Cfa.
Si 3 431 milliards F Cfa sont déjà disponibles, il reste encore à mobiliser 8 580 milliards F Cfa. Et c’est en cela que la projection du gouvernement met une pression supplémentaire sur les régies financières qui devront mobiliser davantage les ressources publiques au plan interne et externe (dons et prêts), dans un contexte de conjoncture internationale, de la pandémie de Covid-19, des changements climatiques, d’insécurité publique (attaques djihadistes). Ces ressources publiques représentent 48 % de l’enveloppe globale du programme contre 52 % pour les ressources en partenariat public-privé.
Toutefois, rassure le gouvernement, l’encours de la dette publique par rapport au produit intérieur brut (Pib) qui est estimé à 49,2 % du Pib en 2021 sera progressivement réduit pour atteindre 38,1 % en 2026. Dans cette optique, au-delà du maintien du rythme de création de la richesse, le renforcement du cadre macro-économique et de l’intégration régionale se poursuivra ainsi que l’assainissement de la gestion des finances publiques et l’amélioration du climat des affaires. Tout cela contribuera à accroître les opportunités économiques avec les pays voisins, améliorer la capacité de mobilisation des ressources fiscales, augmenter le taux d’investissement privé et le volume des Investissements directs étrangers, réduire l’informel.