Trois mille emplois pour le textile sont attendus dans la zone industrielle de Glo-Djigbé en 2022. Le lancement de la première vague de mille emplois a eu lieu hier mercredi 12 janvier à Abomey-Calavi.
Sur les chapeaux de roue, le social démarre. Les vagues de recrutement s’enchaînent au profit des jeunes. Fortement mobilisés à la mairie d’Abomey-Calavi hier mercredi 12 janvier, les jeunes ont été informés de la 1re vague de 1000 emplois lancée pour le textile. « C’est une chance qu’il vous faut saisir, la chance de pouvoir obtenir un emploi décent dans la zone économique spéciale», a déclaré Laurent Gangbes, directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex). Mais ce n’est que le début d’une série de recrutements pour le textile dans la zone industrielle spéciale de Glo-Djigbé. Près de 15 000 jeunes de 18 à 30 ans pourront être formés et recrutés dans les 24 mois à venir. Pour cette année, ce sont au total 3000 jeunes qui seront enrôlés. « L’engagement qui est le nôtre aujourd’hui doit nous permettre de pouvoir donner à ces entreprises qui s’installent une main-d’œuvre bien formée, en qualité, leur permettant de se développer. Ainsi, tous ceux qui ne pourront pas être retenus dans la première vague pourront l’être par la suite. Je voudrais vous inciter à vous engager », a martelé Laurent Gangbes.
Premiers fruits de Glo-Djigbé
Ces opportunités s’inscrivent dans la volonté du chef de l’Etat de faire du Bénin, un hub industriel et d’assurer la transformation sur place des produits agricoles, notamment le cajou, le coton, le karité, etc. Les dispositions sont en train d’être prises avec l’aménagement de la zone économique spéciale de Glo-Djigbé. Les travaux d’infrastructures engagés sur 400 ha sont à au moins 70 % d’achèvement. Des contrats ont été signés avec une vingtaine d’investisseurs pour un montant total de près de 400 millions de dollars, en moins de six mois. « Nous avons des investisseurs qui vont installer dans la zone trois unités intégrées de textile, quatre unités de confection de vêtements. Ces investisseurs ont besoin d’une main-d’œuvre qualifiée. C’est pourquoi ensemble avec l’Apiex et l’Anpe, nous avons établi un programme de recrutement », a fait savoir Létondji Béhéton, directeur général de la Société d’investissements et de promotion de l’Industrie (Sipi-Bénin).
En route pour 1,3 million d’emplois
A l’occasion, les jeunes ont manifesté leur engouement par une forte présence : la salle de la maison du peuple était comble, pendant que la cour de la mairie d’Abomey-Calavi grouillait encore de monde. «Je suis venu m’imprégner des conditions pour être recruté et tenter ma chance», souffle Teddy Dansi, concentré dans la salle. D’aucuns marquaient leur présence sur des listes. Mais le processus est tout autre. Des clarifications ont été apportées aux participants par Urbain Amègbédji, directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (Anpe), et la directrice des ressources humaines de la Sipi, Inès Mansri. Modeste Kérékou, ministre des Petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’Emploi, a appelé ceux qui sont exclus par les critères à ne point se décourager. Ces derniers sont invités à se préparer pour de nombreuses vagues de recrutements que lancera le gouvernement. « Le président de la République a indiqué que tous les investissements qu’on projette ont vocation à générer sur les cinq ans, 1 300 000 emplois directs et indirects. C’est chiffré. Et ça commence », a-t-il rassuré.
Le maire de la commune voit aussi à travers ces vagues de recrutements une bonne opportunité pour ses administrés. « Nous remercions le chef de l’Etat qui a vu juste que pour le développement de notre pays, il faut faire recours à la révolution industrielle. C’est ce que nous vivons actuellement. Ce n’est que le début. Il a voulu que la main-d’œuvre soit locale. Je nous invite à la patience. Si vous êtes aptes, vous aurez un emploi», a laissé entendre Angelo Ahouandjinou. Il ne reste qu’aux jeunes concernés de s’inscrire sur la plateforme www.azoli.bj ou auprès des antennes départementales de l’Anpe. L’intégration devra commencer mi-avril. En août, ce sera une deuxième vague de mille personnes et puis une autre vague de mille en décembre 2022.