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La Presse du Jour N° 2038 du 23/12/2013

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Commune de Savalou : Force de sécurité et «Zémidjan» réconciliés
Publié le mardi 24 decembre 2013   |  La Presse du Jour




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Suite à la demande de manifestation pacifique contre les forces de sécurité publique qu’ils ont déposée au maire, les conducteurs de taxi-moto «Zémidjan» ont été invités le lundi 23 décembre 2013, à la salle de réunion du bloc administratif de la mairie, au même moment que les responsables de forces de l’ordre intervenant dans la commune et les sages de la cour royale en vue de trouver un terrain d’entente.

En introduction à la rencontre, le maire de Savalou a rappelé aux différentes parties que «le but de la rencontre est de pouvoir trouver un terrain d’entente afin qu’il règne entre deux corps qui ne peuvent que se côtoyer, un climat de paix». Il a ensuite donné la parole au porte-parole des Zémidjans, Camille A. Gbaguidi qui est revenu sur ce que lui et ses collègues reprochent. Entre autres, M. Gbaguidi a énuméré, «le harcèlement et les menaces de fusillade».

«Ils nous prennent 200f, chaque fois que nous passons, ce qui est contraire aux textes. Quand des curieux parmi nous réclament de reçu, ils brandissent leur arme sur nous. Pour défaut de carte d’identité, les forces de l’ordre réclament 10.000 F Cfa et laissent passer. Un des nôtres a refusé de payer 200 f jeudi dernier et sa pomme de main a été fusillée à Tchetti.

Le CBA de Tchetti a reconnu, «l’incident» survenu entre un Zémidjan et un des agents». Pour lui, «on s’est déjà compris entre forces de l’ordre et Zémidjans et c’est fini, ça ne se reprendra plus». Toujours dans les rangs des forces de l’ordre, d’autres voix se sont élevées pour dire que «le contrôle est obligatoire, les zémidjans sont parfois indélicats, il y en a qui dépannent des personnes revenues du Nigéria frauduleusement avec des motos sans pièces, en enfilant leur uniforme pour les aider à traverser les postes de contrôle, d’autres encore, transportent des mineurs et ne veulent pas se conformer au contrôle, alors que la loi l’interdit formellement.

Leurs motos souffrent souvent de défaut d’assurance, de surcharge». Face aux deux camps, les sages de la cour ont invité au calme et à moins de menaces de part et d’autres.

Le maire a demandé que «le dialogue s’installe entre les deux camps». M. Afflè a fait observer que «les Zémidjans ne doivent jamais perdre de vue le fait que «les forces de l’ordre représentent l’Etat pour qui elles travaillent, et rien ne peut les ébranler impunément. Tout ce que vous leur reprochez doit être porté à la connaissance de vos élus que nous sommes et il nous revient d’engager un plaidoyer auprès des responsables pour trouver solution». Le maire a ensuite invité les responsables des forces de l’ordre présents à la rencontre à calmer leurs agents, en leur rappelant que le dialogue est le meilleur moyen de vivre en paix et non les menaces de fusillade».

A la fin de la rencontre, le commissaire de police de Savalou, Ernest Hounsamènou a pris, au nom de ses collègues, «l’engagement de revoir leur copie, revoir leurs éléments pour que la tâche soit facile pour les Zémidjans».

Les conducteurs de taxi – moto ont aussi pris «l’engagement d’éduquer davantage les leurs sur les bonnes pratiques». La marche, prévue pour se tenir ce mardi, «a été avortée», selon Camille Gbaguidi. Un participant à la rencontre qui «n’a pas voulu ouvrir sa bouche» dit «avoir eu l’impression qu’on est venu légaliser la perception des 200f frauduleux par les forces de l’ordre en demandant aux Zémidjans d’essayer de se comprendre avec les agents de sécurité alors que c’est contraire à la loi anti corruption votée au Bénin».

Les maréchaux Bagri Soumaïla, commandant de brigade adjoint (CBA) de Tchetti, Basson K. Alphonse, CBA/Savalou et les commissaires Yvon Idohou de Doumè, Joseph Gbèssi de Tchetti ont représenté les forces de sécurité de Savalou à la rencontre. Camille Ahogla Gbaguidi et Médard Sossou ont représenté les syndicats de conducteurs de taxi-moto. La cour royale était représentée par une forte délégation.

Eric Gbémavo (Coll)

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