L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont lancé lundi un projet comme pour traiter le problème des pertes alimentaires dans trois pays africains, a-t-on appris d'un communiqué.
Les trois organisations onusiennes collaboreront à ce projet, doté d'une enveloppe de 2,7 millions de dollars financé par la Suisse, pour réduire les pertes alimentaires dans les pays en développement. Ces pertes, qui ont lieu durant les phases de récolte, transformation, transport et stockage des produits, sont imputables aux lacunes en matière d'infrastructures ou au manque de compétences et de technologies.
Le projet recensera les points critiques des pertes dans les chaînes d'approvisionnement des légumineuses et céréales de trois pays africains – Burkina Faso, République démocratique du Congo ( RDC) et Ouganda – et identifiera et testera des solutions potentielles aux problèmes de récolte et de manipulation, de taux d'humidité durant le stockage, aux attaques de rats, oiseaux et autres organismes nuisibles, et aux dégâts provoqués par les insectes, indique le communiqué.
Le projet triennal se concentrera en particulier sur la réduction des pertes de céréales et de légumineuses telles que maïs, riz, haricots et niébé – des aliments de base essentiels pour la sécurité alimentaire mondiale qui ont un impact prépondérant sur les moyens de subsistance de millions de petits agriculteurs.
Le projet contribuera à la fois à l'Objectif du Millénaire pour le développement consistant à améliorer la sécurité alimentaire et au défi Faim Zéro lancé en juin 2012 par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, dont un des principaux volets est d'éliminer les pertes ou gaspillages alimentaires.
Chaque année, environ un tiers de toute la nourriture produite et destinée à la consommation humaine dans le monde est perdue ou gaspillée.
Cela représente 1,3 milliard de tonnes –assez pour nourrir deux milliards de personnes. Rien qu'en Afrique subsaharienne, les pertes céréalières s'élèveraient à quatre milliards de dollars par an et pourraient satisfaire les besoins alimentaires minimum d'au moins 48 millions de personnes.