Le festival « Rencontres des Musiques du Monde » se tient à Port-au-Prince, à Haïti du 18 au 25 janvier. Cette grand’messe de la musique haîtienne propose cette année, un programme « Spécial Haïti-Bénin ». Et, c’est le groupe Teriba constitué des sœurs Carine et Tatiana Ahissou, qui représente le Bénin à ce festival.
« … Nous l’avons ressenti comme un appel profond à une fête de retrouvailles qui s’annonce plutôt bien ». Tatiana répond ainsi quand on lui demande le sentiment qui l’anime en participant à un festival à Port-au-Prince, quand on sait que Bénin et Haïti partagent des liens fraternels séculaires. La porte-parole de Teriba affirme que c’est un devoir pour le duo qu’elle compose désormais avec sa sœur cadette, de représenter le Bénin à ce rendez-vous, où elles seront, Carine et elle, des ambassadrices de la culture béninoise. Pour les sœurs Ahissou, « le covid ne devrait être un frein pour personne, après une année de galère artistique surtout… ». Il faut donc que Teriba aille à la conquête du monde. « Il faut y aller et réussir à s’accommoder aux nouveaux codes de vie imposés par ce satané virus », pense Tatiana Ahissou.
Programme chargé…
Le festival « Rencontres des Musiques du Monde » propose une résidence de création entre Tèriba et l’artiste haïtienne Donaldzie. Cette résidence va permettre de maintenir l’esprit du festival, « en croisant des artistes qui étaient initialement programmés en présentiel ». Selon les organisateurs, « la vie culturelle est considérablement réduite à Port-au-Prince » et cette résidence permet de maintenir les festivaliers actifs, tout en leur offrant « l’occasion de se concentrer sur leur création ». Dans le cadre de son voyage, Teriba animera un concert à la Maison Dufort, en partenariat avec le Centre d’Art, dans le cadre de l’exposition « Vives ». Le duo sera également au cœur d’un atelier de percussion ouvert aux femmes percussionnistes, dans les locaux de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Calebasses et indigo dans la valise, Teriba va à la rencontre de la culture du pays de Toussaint Louverture. « C’est une invitation signée de la main de nos ancêtres et ça ne se refuse pas », indique Tatiana.