Notaires et assureurs étaient hier, jeudi 20 janvier, sur le site de la Zone industrielle Glo-djigbé Zè (Gdiz) pour constater la révolution qui s’y prépare et y jouer leur partition.
Ils étaient allés voir un potentiel réservoir d’opportunités d’affaires pour leurs corporations respectives. Mais sur le site de la Zone industrielle Glo Djigbé Zè (Gdiz), les membres des bureaux de la Chambre des notaires et de l’Association des sociétés d’assurance du Bénin se sont laissés séduire par le pragmatisme des responsables de l’infrastructure, la célérité dans les travaux de construction et la vision futuriste du gouvernement. « Même en suivant les explications des responsables de la zone industrielle devant la maquette, nous ne croyions pas voir ce dont nous avons été témoins sur le chantier. Le Bénin du futur est là », confesse maître Olagninka Salam, membre de la délégation des notaires. Il en arrive à cette conclusion après avoir participé ce jeudi 20 janvier aux échanges avec Laurent Gangbes, directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex) et Létondji Béhéton, directeur général de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi) et fait une visite guidée des 400 hectares en exploitation sur un total de 1640 hectares.
Au cours de la tournée qui a duré une trentaine de minutes, les visiteurs ont vite compris que l’immeuble en construction juste derrière l’entrée principale de la Zone industrielle servira de bâtiment administratif dans quelques semaines. « Ce sera le guichet unique », renseigne Laurent Gangbes. Dans ce bloc administratif, les usagers trouveront les bureaux de tous les services dont ils solliciteront les prestations.
A quelques encablures de ce bureau, les ouvriers sont à l’œuvre sur le vaste espace dédié au centre commercial. Banques, notaires, avocats, restaurateurs et autres y prendront leurs quartiers. « L’objectif, c’est que les travailleurs de la Zone industrielle ne soient pas obligés de sortir de l’enceinte pour satisfaire leurs besoins vitaux », explique Létondji Béhéton.
Un peu plus loin, jour et nuit, des maçons s’affairent aux travaux de finition des premiers entrepôts destinés à la conservation des matières premières des usines qui seront implantées. Et cela ne devrait pas durer. Dans 18 mois, trois unités intégrées de fabrication de textiles et quatre unités de confection de vêtements seront fonctionnelles sur le site. Le processus de recrutement du personnel de ces entreprises est d’ailleurs amorcé. Ces agents recrutés seront formés dans un centre en construction dans la Zone industrielle. Notaires et assureurs ont constaté l’évolution de cette infrastructure en gestation.
Une base de sapeurs-pompiers déjà achevée, un poste de police, des agences de sécurité privée, un hôtel, six sous-stations électriques, cinq water tank d’une capacité d’un million de litres, un centre de santé, un port sec, un parc à camions, une forêt sacrée… Rien ne manquera dans la Zone industrielle ayant pour vocation d’être la première de ce standing en Afrique.
Prêt pour la révolution
Sur le parc industriel de Glo-Djigbé Zè, une vingtaine de réservations sont déjà faites. Ceci pour un coût total de 247 milliards F Cfa. « La progression des travaux de construction de la Gdiz est estimée à 75 % pour la première phase portant sur 400 hectares », indique le directeur d’Apiex. Dans un délai assez court, les activités vont commencer et l’objectif du gouvernement qui est la création d’emplois pour les jeunes et la transformation des produits locaux deviendra réalité. Sur place, les usines de transformation de coton, de cajou, de manioc, de tomate et autres vont se côtoyer pour le bien de l’économie nationale et le bonheur des jeunes qui y travailleront. C’est justement pour que les professions organisées soient informées de cette révolution industrielle et en profitent que des visites sont organisées à leur intention. Selon les responsables de Gdiz, ces acteurs socioéconomiques pourront ainsi comprendre et assimiler le projet et apprécier les opportunités que leur offre le parc industriel. Et c’était bien pertinent ! « Nous voulons ici et maintenant avoir les conditions pour acquérir une parcelle et implanter des locaux pour la Chambre des notaires», a répété sans cesse maître
Olagninka Salam, très enthousiasmé, à l’instar des autres membres de la délégation. Même engagement chez les assureurs. « L’intérêt des assureurs pour ce grand projet n’est plus à démontrer. Nous protégeons les investissements. Les investissements qui vont se faire ici ne peuvent l’être sans les assureurs. Nous prenons toute notre place dans cet investissement qui se fait sur les lieux. Nous y avons tout intérêt », a rassuré Edmond Bossou, président de l’Association des sociétés d’assurance du Bénin.
A en croire les responsables de la Gdiz, les visites vont se poursuivre avec d’autres corporations, toujours dans la même dynamique.