Hier lundi 23 décembre 2013, tôt le matin, un évènement assez incongru s’est produit à la Mairie de Cotonou. En effet, un groupe d’élus locaux de la Ville est venu perturber le déroulement de la cérémonie des couleurs, prétextant du non-paiement de certaines indemnités.
Face à la violence de la manifestation et de la tension qui était palpable, les autorités municipales ont décidé de les recevoir pour engager le dialogue. Mais, alors que les dispositions logistiques étaient en train d’être prises, pour disposer le nombre de sièges convenant à l’effectif des élus locaux, ceux-ci impatients, ont lancé dans tous les sens des pierres et des projectiles.
Conséquence, un agent de la Police Municipale, a été grièvement blessé à la tête et admis à la clinique pour des soins intensifs. Ce comportement est déplorable et inacceptable, surtout venant d’élus du Peuple, qui se doivent en toutes circonstances, de respecter les Lois et les règles de la République.
Les clarifications de l’équipe dirigeante de la Mairie de Cotonou
Approché, le Troisième adjoint au Maire de Cotonou, Augustin Houéssinon, présent sur les lieux de la manifestation, a réitéré la bonne volonté de la municipalité de se pencher sur la doléance des élus locaux. Aussi, une autre rencontre a-t-elle été organisée avec le Bureau du Collectif des élus locaux de Cotonou, pour trouver un terrain d’entente. Surtout que les diligences nécessaires étaient déjà faites face aux revendications dont il s’agit, selon les précisions du Directeur des Services Economiques et Financiers de la Mairie de Cotonou, Mouftaou Alidou.
D’autres élus locaux condamnent
Ce « déplorable incident de la part d’élus aux buts inavoués », selon l’appréciation de deux membres du collectif, amène à s’interroger sur ce qui les a poussés à ce comportement. Et pourquoi des élus locaux ont-ils choisi de se produire en spectacle, au lieu de privilégier le dialogue pour la satisfaction de leurs revendications ? N’y aurait-il pas quelques ficelles qui seraient en train d’être tirées à des fins bassement politiques ? Toutes questions qui nécessitent réflexion.
Déjà, les élus locaux auteurs d’actes de vandalisme et de violence au cours du mouvement d’humeur, auraient été interpellés et curieusement libérés grâce à l’intervention de la préfecture du littoral et de l’Atlantique. Cela cache bien quelque chose.