Le vote de la loi n°2022-04 portant hygiène publique en République du Bénin intervient dans un contexte où l’aménagement des infrastructures sociocommunautaires a pris un nouvel envol sous le régime du Nouveau départ. Mieux, les questions liées à la protection de l’environnement retiennent l’attention sur le plan international. Cela présage une intensification de la lutte contre la pollution et pour la protection du cadre de vie.
Avec le vote de la loi n°2022-04 portant hygiène publique en République du Bénin, les défenseurs de la cause environnementale n’en seraient que satisfaits mais au-delà, la vie serait davantage préservée.
C’est une évidence que l’hygiène publique n’est pas la chose la mieux partagée sous nos cieux, et en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics, notamment avec le déploiement des agents de la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué (Sgds-gn), les fruits peinent à tenir la promesse des fleurs. L’on peut encore se souvenir du tollé général suscité par la bataille de l’ex-procureur de Cotonou et actuel procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Mario Mètonou contre les indélicats. Pourtant, il était à l’avant-garde de la sauvegarde du patrimoine commun, dans sa lutte contre les dépôts sauvages d’ordures. Encore aujourd’hui, il faudra, dans l’intérêt général, poursuivre cette lutte pour le maintien d’un cadre de vie sain. Les mauvaises habitudes ont la peau dure mais au bout de l’effort, on atteint les objectifs.
Déjà, la Police sanitaire et la Police environnementale sont fusionnées pour plus d’efficacité. « Les ressources humaines qui étaient au niveau de la Police sanitaire sont mises à la disposition du ministère du Cadre de vie pour que dans les grandes villes, la Police environnementale puisse veiller au respect des lois et règlements qui régissent l’hygiène publique», avait déclaré le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, à l’occasion du vote de la loi sur l’hygiène publique. Les garde-fous du législateur donneront sans doute un nouvel élan aux actions pour le respect des normes. En responsabilisant davantage les collectivités décentralisées dans la promotion de l’hygiène, le législateur a réaffirmé sa volonté de voir le cadre de vie s’assainir dans les coins les plus reculés.
Les questions relatives à l’hygiène des bâtiments publics, des établissements des différents ordres d’enseignement, l’hygiène des établissements sanitaires, des centres de détention, la gestion des cadavres et des morgues et la gestion de l’hygiène menstruelle de la femme, ne sont pas du reste. Quand on sait que la gestion des cadavres et des morgues demeure une équation difficile à résoudre en matière de respect de l’environnement, on peut bien s’attendre à une révolution dans le secteur. En attendant la promulgation et les décrets d’application de la nouvelle loi sur l’hygiène publique en République du Bénin, qui abroge les dispositions de la loi n°87-015 du 21 septembre 1987 en déphasage avec les défis de l’heure, il parait évident que la lutte contre la pollution de l’environnement a de beaux jours devant elle. « Nous avons compris la nécessité d’avoir ce code de l’hygiène publique pour que notre pays ait un bon visage en phase avec ses ambitions. L’essentiel sera de corser les mécanismes qui vont obliger les populations à respecter les différentes lignes de cette loi…», soutient l’honorable Eustache Akpovi, qui plaide aux côtés de ses pairs pour une application stricte de la loi après une forte vulgarisation et sensibilisation des populations.