Une équipe de contrôle conduite par le Directeur départemental de la santé du Zou et des Collines, François Kossouoh, a effectué, le 18 décembre dernier, une descente dans les morgues traditionnelles. A cette occasion, le chef de la délégation a exigé la fermeture immédiate de ces funérariums exerçant illégalement et dans des conditions très peu hygiéniques.
Au total, treize sites de morgues traditionnelles ont été visités par la délégation. Cette descente, qui fait suite au communiqué radiodiffusé et télévisé du préfet Armand Maurice Nouatin interdisant aux promoteurs de ces morgues de poursuivre leurs activités de pompes funèbres, a permis à la mission de toucher du doigt les réalités.
Dans les communes de Djidja, Abomey, Agbangnizoun, Zogbodomey, Bohicon, Za-Kpota, Dassa et Glazoué, parcourues par la délégation, le constat est affreux, à la limite écœurant. Les cadavres en putréfaction entreposés sur des supports de fortune ont été découverts dans des chambres en pleine agglomération.
Les corps, pour la plupart momifiés, traités à l’aide des produits chimiques et à l’indigénat, dégagent une odeur fétide rendant l’atmosphère invivable aux riverains.
Le directeur départemental de la santé, François Kossouoh a donc fait le constat de ce que la plupart de ces morgues privées traditionnelles fonctionnent encore malgré l’ultimatum donné par l’autorité préfectorale. Pour mettre fin à ce désordre, la mission a mis en demeure les promoteurs de fermer sans délai les morgues traditionnelles.
« Vous êtes tenus de fermer toutes ces morgues qui empoisonnent la vie des populations sans quoi vous ferez face à la rigueur de la loi », a martelé le Directeur départemental de la santé du Zou-Collines.
Pour le personnel de la santé, policiers et gendarmes, membres de la délégation, c’est un sacrilège, au regard des conditions de conservation des défunts, dont la mémoire mérite quand même d’être respectée selon la tradition africaine.
Le chef de fil de la mission a promis rendre compte de la situation à la hiérarchie pour des mesures hardies à prendre pour venir à bout de cette activité illicite qui s’enracine dans la région.