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Adjinakou N° 2360 du 23/12/2013

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Discours du chef de l’Etat sur l’état de la nation : une sortie difficile pour Boni Yayi
Publié le jeudi 26 decembre 2013   |  Adjinakou


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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Le chef de l'Etat sera ce vendredi 27 décembre 2013 devant la représentation nationale. Cette descente au Parlement, la troisième du genre sous la sixième législature, permettra à Boni Yayi de se prononcer sur l'Etat de la Nation. A voir les grands scandales de l'Année et l'actualité au parlement, les observateurs envisagent déjà une épreuve difficile pour le chef de l'Etat. Malheureusement, Boni Yayi ne pourra dérober à la tradition puisqu'il s'agit pour lui d'une obligation constitutionnelle

Conformément aux dispositions de l'article 72 de la constitution du 11 décembre 1990, Boni Yayi sera face à la représentation nationale ce vendredi 27 décembre 2013 pour livrer son discours sur l'état de la nation. Pendant près d'une heure que dure généralement cet exercice, le chef de l'Etat fera le point de l'exécution de son programme d'activités, soulignera les échecs et présentera en conséquence les perspectives de l'année suivante. Généralement, le discours sur l'état de la nation est fait de trois grands axes : la situation sociale, politique et économique du pays



2013 plus que 2012
Le 28 décembre 2012, alors qu'il délivrait son discours devant la représentation nationale, le chef de l'Etat parlait de sa gestion économique au cours de l'année 2012 en ces termes : " (…) s'agissant de la relance de notre économie, les efforts entrepris en 2011 ont été renforcés pour maintenir la stabilité macro-économique saluée par la communauté financière internationale. Les différentes missions qui ont séjourné dans notre pays au cours de l'année 2012, ont conclu à des résultats encourageants : les critères de performance et repères quantitatifs ont été respectés ; les pressions inflationnistes consécutives à la hausse brusque des prix des produits pétroliers en début d'année se sont estompées, pour ramener le niveau général des prix vers les critères de convergence de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) de 3%. De même, la mise en œuvre des mesures d'assainissement a permis de réduire progressivement le déficit budgétaire global qui est passé de 4,2% du PIB en 2011 à 3,6% en 2012. Des efforts constants sont déployés pour accroître les recettes budgétaires et réduire les dépenses de fonctionnement notamment pour les achats de biens et services dans toutes nos administrations. Au total, grâce aux mesures d'assainissement des finances publiques et à la mobilisation des ressources intérieures et extérieures, la situation macroéconomique de notre pays est en voie d'amélioration avec un taux de croissance de 4% attendu à fin décembre 2012 et un taux d'endettement de 27%, largement inférieur au seuil de 70 % fixé par l'UEMOA". A se référer aux chiffres avancés lors de l'examen du Budget de l'Etat 2014 au parlement, ne peut-on pas déjà conclure que 2013 a été moins concluant surtout quand on sait que ce sont ses faibles performances qui ont suscité le rejet de la loi des finances 2014 ? Les misères faites aux entreprises privées dont le dernier reste le cas Sodéco ne devraient pas non plus permettre à Boni Yayi de trouver à dire sur sa gestion économique. Plus difficile, président de la République devra expliquer aux députés la perte du deuxième compact du Mca qu'il leur avait pourtant promis l'année.

Au plan social, les choses ne sont pas moins graves. D'ailleurs, il ne pouvait en être autrement vu les difficultés économiques ambiantes dans les pays. Presque tous les grands secteurs d'activités sont paralysés par des grèves perlées que le pouvoir peine à juguler à ce jour. Du secteur des Finances, à celui de la Santé en passant par la Justice et bien d'autres, rien et personne ne résiste à l'ardeur des syndicalistes dont les mouvements de protestation sont motivés par diverses revendications.

Le climat politique au Bénin n'est pas des plus paisibles. D'ailleurs, le rejet du Budget de l'Etat 2014, simple expression de la reconfiguration politique du parlement en est la belle preuve. Le discours de Boni Yayi est aussi attendu pour calmer la fin du règne de Boni Yayi qui devient de plus en plus très agitée. Il reviendra donc au chef de l'Etat de réitérer son ferme engagement à quitter le pouvoir en 2016. Osons croire que Boni Yayi ne d réaffirmera, dans le contexte actuel, son attachement au projet de révision de la Constitution.

Toutefois, les observateurs s'accordent à dire que le chef de l'Etat devrait se montrer plus objectif et responsable en reconnaissant le grand cafouillage qui a marqué sa gestion en 2013. Ce faisant, il pourra exposer ses ambitions pour 2014 en implorant l'apport de tous pour remettre sur pieds un Bénin qui semble être actuellement sur les genoux. Par ailleurs, Boni Yayi ne gagnerait-il pas un peu plus d'estime des Béninois en faisant table rase de tous les scabreux dossiers de 2013 qui au-delà de la diversion, ont réussi à dilapider les maigres ressources du pays ? En attendant le discours officiel, chaque Béninois peut se faire son opinion sur l'état de la nation.


Cosme Kèkè

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