Pour manifester leur mécontentement à l’ endroit du gouvernement face à la flambée des prix sur le marché, les travailleurs de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin) annoncent un meeting dans une dizaine de jours. Ce meeting est prévu pour le vendredi 18 février 2022 à la Bourse du travail à Cotonou. Pour le Secrétaire général de la CSA-Bénin, Anselme Amoussou, reçu sur Frissons Radio ce lundi 07 février 2022, il a déclaré que c’est pour exprimer «un cri de détresse face à la hausse des prix mais aussi en appel à l’ouverture des discussions pour l’augmentation des salaires».
Selon le Secrétaire général de la CSA-Bénin, le prix du maïs a connu aujourd’hui une inflation de 70% sur le marché et que le ‘’gari’’ coûte désormais 500 fcfa. Avec l’inflation sur presque tous les produits à grande consommation, il a affirmé que «les revenus n’ont pas augmenté mais les prix grimpent tous les jours». Il a fait savoir qu’ «on n’a pas vraiment le sentiment qu’il y a des mesures administratives pour arrêter un peu cette inflation». Pour lui, «pendant ce temps, le gouvernement annonce une augmentation de salaires et à la date d’aujourd’hui, on n’a pas encore les propositions du gouvernement». Il a fait remarquer que «pour acheter de simple moto aujourd’hui, on passe presque du simple au double». C’est pour cela, il a dit qu’«Il y a quelques choses forcément qui doivent se faire». Aussi, il a rappelé que «le gouvernement avait tenté quelque chose avec le prix du maïs et ça a été abandonné». «Je crois maintenant il faut revenir et l’étendre à beaucoup d’autres produits de grande consommation » a-t-il indiqué. C’est face donc à toutes les souffrances que rencontrent les travailleurs que la CSA-Bénin a annoncé un géant meeting pour le vendredi 18 février 2022 «pour que la voix des travailleurs puisse avoir suffisamment d’écho pour atteindre les oreilles du gouvernement» afin que ce dernier puisse prendre des mesures concrètes «pour contrôler les prix sur le marché». Pour le Secrétaire général de la CSA-Bénin, Anselme Amoussou, «on n’en peut vraiment plus entre les taxes, entre les revenus qui n’augmentent pas, entre le SMIG qui est demeuré à 40000 FCFA ». Il a déclaré que les travailleurs subissent des pressions tous les jours de la part de leurs propriétaires de maison, de leurs commerçants et de leurs fournisseurs.